Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 27/03/1997

Le centre français du commerce extérieur organise deux fois par an des " sessions vins et spiritueux " dans les pays à fort potentiel de développement pour nos exportations de vins et spiritueux. Au cours de ces sessions sont organisées des journées de formation dont les objectifs sont de former des négociateurs de terrain aux mentalités des pays concernés, aux habitudes et aux moeurs en vigueur dans les différents secteurs, ainsi qu'aux modes de fonctionnement et de consommation propres à ces pays. Certaines analyses laissent penser que ces " actions de formation " ne seraient pas conformes à l'article L 900-2 du livre IX du code du travail et, par là même, ne pourraient prétendre à cette qualité. Aussi, M. Marcel Vidal demande-t-il à M. le ministre délégué aux finances et au commerce extérieur si ses services peuvent confirmer la validité de ces actions de formation et leur intérêt pour l'économie nationale.

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Réponse du ministère : Finances publiée le 15/05/1997

Réponse. - Depuis plus de treize ans, le Centre français du commerce extérieur (CFCE) organise des sessions à l'étranger dans le domaine des vins et spiritueux pour notamment former des négociateurs de terrain sur des marchés le plus souvent lointains ou difficiles d'accès (monopoles, normes, réglementations...), mais qui recèlent un fort potentiel de développement. Ces opérations comprennent des sessions de formation qui répondent en tous points aux critères exigés par la formation continue. Leur objectif est de sensibiliser les responsables des entreprises aux mentalités, aux habitudes et aux moeurs en vigueur dans des pays souvent différents, voire opposés aux nôtres, par leurs modes de fonctionnement et de consommation et aux cultures très variées d'un pays à l'autre, issues de l'histoire des peuples souvent ancienne et de leur contexte de vie actuel. En effet, les négociateurs de terrain vont souvent d'un pays à un autre et ont rarement le temps d'étudier en profondeur ces différents aspects qui pourtant sont les moyens indispensables pour faire face à la compétition internationale et permettre à nos produits de s'implanter de façon plus durable et de participer aussi au développement économique du pays. De plus, le CFCE leur apporte les outils pédagogiques nécessaires par le biais d'études réalisées en liaison étroite avec les postes d'expansion économique, sur les attitudes des consommateurs à l'égard des vins français, l'organisation, la structuration des circuits d'importation et de distribution des vins et spiritueux, la stratégie des entreprises concurrentes, le fonctionnement de la filière, la segmentation des marchés et, enfin, l'environnement juridique, fiscal, réglementaire, financier. Par ailleurs, des études de cas sont réalisées sur le terrain : table ronde dans la distribution avec les directeurs des achats, responsables de rayons et vendeurs pour étudier sur le terrain les linéaires, les promotions, la composition des gammes de produits, les conditions de vente, les attentes des clients... ; fonctionnement et organisation d'entreprises de production ou de distribution implantées localement ; analyse des linéaires des différents types de magasins spécialisés ou en grande distribution ; analyse marketing et dégustation des produits concurrents présents sur le marché ; étude de la communication en fonction des attentes des cibles de consommateurs préalablement définis : messages, médias, budgets... Le CFCE avec ses formateurs propose ainsi un apprentissage des techniques commerciales appropriées et des techniques de communication qui sont très différentes, évoluent rapidement et sont encore assez méconnues de nos exportateurs. Il fournit également les outils pédagogiques nécessaires : graphiques, transparents, études, grilles d'analyse, supports vidéo... Les évaluations sont réalisées sous forme d'enquêtes et de questions posées régulièrement aux participants. Enfin, une exposition-dégustation permet aux participants français de présenter leurs produits aux professionnels locaux (importateurs, distributeurs, détaillants, hôtels, restaurants...) pour en quelque sorte valider les connaissances fraîchement acquises et tester leur capacité de négociation en grandeur réelle. Ces opérations s'adressent à la fois à des entreprises de taille moyenne et grande mais aussi à des petites et moyennes structures pour lesquelles la prise en charge dans le cadre de la formation continue est capital. Ces entreprises n'ont bien souvent en effet ni les moyens ni le temps de former leurs négociateurs de terrain. Or il se trouve que le secteur viticole français fait aujourd'hui l'objet d'attaques très fortes de la part de tous les producteurs étrangers, en particulier de ceux dits du Nouveau Monde : Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Californie, Chili. Il est donc primordial de soutenir l'action de nos petites et moyennes entreprises qui représentent encore aujourd'hui une part prépondérante de nos exportations, en donnant à leurs cadres chargés de l'exportation la formation leur permettant d'être généralement plus performants que leurs homologues des autres pays exportateurs. Plus de 580 entreprises ont déjà participé aux précédentes opérations qui se sont déroulées dans vingt-cinq pays, tels que les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la Corée du Sud, la Chine, Hong-kong, Singapour, Taïwan, la Thaïlande, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Hongrie, la République tchèque, la Pologne, la Slovaquie, les pays baltes... ; ces formations répondent donc bien à un besoin et semblent entrer dans le champ d'application des dispositions relatives à la formation professionnelle continue prévue à l'article L. 900-2 du code du travail (actions de promotion). ; négociateurs de terrain. Or il se trouve que le secteur viticole français fait aujourd'hui l'objet d'attaques très fortes de la part de tous les producteurs étrangers, en particulier de ceux dits du Nouveau Monde : Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Californie, Chili. Il est donc primordial de soutenir l'action de nos petites et moyennes entreprises qui représentent encore aujourd'hui une part prépondérante de nos exportations, en donnant à leurs cadres chargés de l'exportation la formation leur permettant d'être généralement plus performants que leurs homologues des autres pays exportateurs. Plus de 580 entreprises ont déjà participé aux précédentes opérations qui se sont déroulées dans vingt-cinq pays, tels que les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la Corée du Sud, la Chine, Hong-kong, Singapour, Taïwan, la Thaïlande, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Hongrie, la République tchèque, la Pologne, la Slovaquie, les pays baltes... ; ces formations répondent donc bien à un besoin et semblent entrer dans le champ d'application des dispositions relatives à la formation professionnelle continue prévue à l'article L. 900-2 du code du travail (actions de promotion).

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