Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 18/12/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la consommation faite à la page 152, quatrième alinéa, de l'avis du Conseil économique et social " Prévention et soin des maladies mentales ; bilan et perspectives " présenté et adopté par cette assemblée lors des séances du 1er et 2 février dernier que l'on peut considérer qu'aujourd'hui la prise en charge des troubles psychiques de certains adolescents constitue un véritable problème de santé publique qui ne peut (on ne veut) plus être traité dans le cadre du dispositif actuel. Il lui demande quelle est sa réaction face à cette constatation et quelles mesures il envisage de prendre pour remédier à cette situation.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 10/09/1998

Réponse. - M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur le problème de santé publique que constitue la prise en charge des troubles psychiques de certains adolescents et lui demande quelles sont ses réactions face à cette constatation et quelles mesures il envisage pour remédier à cette situation en particulier vis-à-vis du suicide. Comme le souligne très justement l'avis du Conseil économique et social, il est nécessaire que les secteurs de santé mentale infanto-juvéniles s'impliquent davantage dans la prise en charge " des adolescents difficiles ". Deux types d'actions sont actuellement engagées à cet égard : 1. La création de lits d'hospitalisation pour adolescents dans les secteurs infanto-juvéniles, et la mise en place d'organisations innovantes dans les secteurs de santé mentale favorisant une meilleure prise en charge de la souffrance psychique des adolescents (CATTP, CMP pour adolescents, hôpital de jour, de nuit, un accueil dans les services d'urgence >SATU> plus spécialisé pour adolescents...). Il convient impérativement en particulier de développer le travail en réseau entre les équipes des secteurs psychiatriques et les différents professionnels intervenant auprès d'adolescents ou de futurs adolescents PJJ (ou PMI, ASE) pour les aider à mieux comprendre cet âge difficile et/ou repérer une nécessité de prise en charge le plus précocement possible. Une enquête visant à repérer les expériences en cours de réalisation et servira de base au développement d'autres initiatives. 2. Par ailleurs la prévention du suicide chez les adolescents et les jeunes adultes fait l'objet d'un programme national d'action, à l'initiative du secrétaire d'Etat à la santé, de 1998 à l'an 2000. L'objectif général de ce programme est de " passer en dessous de la barre symbolique des 10 000 morts, dues au suicide, par an, en France (1). " Ses principaux axes sont les suivants : développer une approche globale prenant en compte l'ensemble des dimensions de ce problème complexe de santé publique tant sur le plan de la prévention que de la prise en charge, mettre en place un système de recueil de connaissances épidémiologiques indispensable à la détermination des orientations stratégiques, et engager une campagne de communication sur ce thème dans une perspective de prévention. (1) Discours de clôture de M. Bernard Kouchner lors de la deuxième Journée nationale sur la prévention du suicide, le jeudi 5 février 1998.

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