Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 12/03/1998

M. Georges Gruillot appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les inquiétudes exprimées par les professeurs de lettres classiques quant aux effets de la réforme des lycées qui prévoit de réduire considérablement l'enseignement des langues anciennes dans le cursus secondaire. Or ces enseignements participent à la formation humaniste de nos élèves et consacrent les fondements de notre culture. Il lui demande de lui préciser les mesures qu'il entend énoncer pour sauvegarder et surtout promouvoir ces disciplines.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 28/05/1998

Réponse. - Les informations concernant une éventuelle réforme des lycées ne sont pas fondées, et aucune décision n'est actuellement prise dans ce domaine. Le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie a décidé toutefois d'engager une réflexion sur les enseignements en lycée afin de mieux les adpater aux exigences de notre temps. A cet effet, une vaste consultation a été organisée dans tout le pays sous forme de questionnaires adressés aux élèves, aux enseignants et aux chefs d'établissement : elle a été coordonnée par M. Philippe Meirieu, professeur d'université. Les conclusions de cette consultation et les principales lignes de force qui s'en dégagent viennent d'être rendues publiques. En parallèle, un conseil scientifique présidé par le sociologue Edgar Morin et composé d'éminentes personnalités de la science et de la culture française, a été chargé de réfléchir aux moyens de mieux articuler les savoirs dispensés aux élèves afin de les mettre en situation d'appréhender les réalités de plus en plus complexes auxquelles ils auront à faire face dans leur vie sociale et professionnelle. L'ensemble de ces réflexions et consultations s'est synthétisé dans un colloque nationale qui s'est tenu les 28 et 29 avril 1998 à Lyon. Les conclusions de ce colloque font l'objet d'un rapport remis au ministre et à partir duquel un certain nombre de grandes orientations seront dégagées qui seront soumises pour consultation aux confédérations syndicales et aux organisations d'employeurs, ensuite, le Parlement sera associé à la réflexion. Les fédérations syndicales, représentant les personnels des lycées, seront ensuite consultées, puis le Conseil national des programmes sera saisi.

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