Question de M. FOURCADE Jean-Pierre (Hauts-de-Seine - RI) publiée le 10/04/1998

Question posée en séance publique le 09/04/1998

M. le président. La parole est à M. Fourcade.
M. Jean-Pierre Fourcade. Monsieur le président, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, ma question
s'adressait à M. le ministre de l'intérieur, mais j'accepte volontiers de la destiner à Mme la ministre de la jeunesse et des
sports.
On constate tous les jours, dans les villes de banlieue de la région d'Ile-de-France, la faiblesse de la présence policière.
A Boulogne-Billancourt, ville que j'administre, le soir et la nuit, il n'y a guère plus de vingt-cinq policiers en tenue pour
s'occuper de la sécurité de plus de 100 000 habitants.
Or je suis stupéfait d'apprendre qu'à l'occasion du Mondial de football des centaines, voire des milliers, de gardiens de la
paix et de CRS vont venir quadriller les abords du Parc des Princes en imposant aux habitants qui y résident des
contraintes insupportables autant pour leurs enfants qui fréquentent les groupes scolaires que pour eux-mêmes, et ce pour
assurer la circulation protégée de ceux que l'on considère comme des « personnalités importantes », c'est-à-dire les
cohortes habituelles de joueurs, d'entraîneurs, de vedettes de toute nature et de fabricants de chaussures de sport, de
confiseries et de boissons énergétiques.
Aucun citoyen ne peut comprendre la disproportion éclatante qui affecte le dispositif policier au détriment de la prévention
quotidienne de l'insécurité et de l'incivilité.
Je vous demande donc, madame la ministre, de donner des instructions précises aux forces de police pour qu'elles
mettent en oeuvre des dispositifs légers qui ne perturbent pas la vie des citoyens ordinaires et leur permettent de travailler
et de circuler dans des conditions normales.
M. Gérard Braun. Très bien !
M. Jean-Pierre Fourcade. Face aux demandes excessives des fédérations sportives et des organisations commerciales,
je souhaite vivement que les autorités de police se souviennent qu'elles sont au service des citoyens et non à celui des
organisateurs de spectacles. (Applaudissements sur les travées des Républicains et Indépendants, du RPR et de
l'Union Centriste, ainsi que sur certains través du RDSE.)

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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 10/04/1998

Réponse apportée en séance publique le 09/04/1998

M. le président. La parole est à M. Fourcade.
M. Jean-Pierre Fourcade. Monsieur le président, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, ma question
s'adressait à M. le ministre de l'intérieur, mais j'accepte volontiers de la destiner à Mme la ministre de la jeunesse et des
sports.
On constate tous les jours, dans les villes de banlieue de la région d'Ile-de-France, la faiblesse de la présence policière.
A Boulogne-Billancourt, ville que j'administre, le soir et la nuit, il n'y a guère plus de vingt-cinq policiers en tenue pour
s'occuper de la sécurité de plus de 100 000 habitants.
Or je suis stupéfait d'apprendre qu'à l'occasion du Mondial de football des centaines, voire des milliers, de gardiens de la
paix et de CRS vont venir quadriller les abords du Parc des Princes en imposant aux habitants qui y résident des
contraintes insupportables autant pour leurs enfants qui fréquentent les groupes scolaires que pour eux-mêmes, et ce pour
assurer la circulation protégée de ceux que l'on considère comme des « personnalités importantes », c'est-à-dire les
cohortes habituelles de joueurs, d'entraîneurs, de vedettes de toute nature et de fabricants de chaussures de sport, de
confiseries et de boissons énergétiques.
Aucun citoyen ne peut comprendre la disproportion éclatante qui affecte le dispositif policier au détriment de la prévention
quotidienne de l'insécurité et de l'incivilité.
Je vous demande donc, madame la ministre, de donner des instructions précises aux forces de police pour qu'elles
mettent en oeuvre des dispositifs légers qui ne perturbent pas la vie des citoyens ordinaires et leur permettent de travailler
et de circuler dans des conditions normales.
M. Gérard Braun. Très bien !
M. Jean-Pierre Fourcade. Face aux demandes excessives des fédérations sportives et des organisations commerciales,
je souhaite vivement que les autorités de police se souviennent qu'elles sont au service des citoyens et non à celui des
organisateurs de spectacles. (Applaudissements sur les travées des Républicains et Indépendants, du RPR et de
l'Union Centriste, ainsi que sur certains través du RDSE.)

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