Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 24/09/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la visite effectuée en France par le président syrien les 16 et 17 juillet 1998. Il lui demande quel est le bilan de cette visite et quels sont désormais les objectifs de développement des relations de la France avec la Syrie dans les domaines économique, culturel et scientifique.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 17/12/1998

Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu interroger le Gouvernement sur le bilan de la visite du président syrien Hafez El Assad en France les 16 et 17 juillet dernier et ses conséquences sur les relations entre les deux pays dans les domaines économique, culturel et scientifique. La visite officielle en France de M. Hafez El Assad marque l'intensification des relations entre les deux pays, relancées en octobre 1996 par la visite du Président de la République à Damas. La Syrie est un acteur régional important. La France, qui a un rôle à jouer dans le processus de paix dans la région, entend maintenir un dialogue constant avec ce pays. La Syrie souhaite s'ouvrir davantage vers l'Europe et naturellement se tourne vers la France pour faciliter ses échanges et ses discussions avec l'Union. Cette visite a été l'occasion privilégiée d'évoquer l'ensemble des relations bilatérales notamment dans les domaines économique et culturel. Le règlement du problème de la dette a facilité la reprise de relations économiques normales. Plusieurs grands contrats ont pu être signés dont les plus importants sont la livraison de locomotives Diesel et la commande de six Airbus A 320 par Syrian Air, dont le premier a été livré en octobre dernier. D'autres projets sont à l'étude dans les domaines du pétrole et du ciment. Le Gouvernement français souhaite que les relations économiques et commerciales puissent être à la hauteur du dialogue politique qui s'est instauré. La Syrie possède cependant encore une tradition francophone et le français demeure, dans certains milieux, une langue de culture. La priorité est donc accordée à la formation autour de trois grands axes : l'amélioration de la qualité de l'enseignement du français dispensé dans l'enseignement secondaire et universitaire, la consolidation du programme de formation doctorale en France des assistants des universités (60 étudiants par an) et l'extension du réseau scolaire français existant. Ainsi, une école française a été ouverte à Alep, en septembre 1997, avec 212 élèves, et des négociations sont en cours pour installer l'école française de Damas (600 élèves) dans de nouveaux locaux plus vastes. Le dialogue noué à haut niveau est maintenant relayé dans les domaines culturel et scientifique par des commissions mixtes chargées de mettre en uvre et suivre la politique de coopération entre la France et la Syrie.

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