Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - RPR) publiée le 01/10/1998

M. Jacques Legendre attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la baisse de la cotation du Z en radiologie. Cette mesure de minoration de la valeur du Z de 13,5 % suscite les vives inquiétudes des professionnels concernés, en raison des conséquences qu'elle aura sur le fonctionnement des cabinets radiologiques. Il est ainsi à craindre l'impossibilité pour les radiologues de continuer à investir dans des matériels de pointe en constante évolution et de ce fait régulièrement renouvelés, d'où une remise en question de la qualité et du confort des soins proposés aux patients. Cette décision pourrait en outre avoir des conséquences négatives en termes d'emplois, tant pour ceux des personnels des cabinets actuellement en poste que pour les futurs manipulateurs en électroradiologie médicale qui pourraient ne plus trouver d'emploi. Il lui demande en conséquence quelles mesures elle envisage de prendre pour remédier à cette situation, en vue de maintenir tant la qualité des soins que les emplois de cette profession.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 08/04/1999

Réponse. - Les honoraires de radiologie ont connu au début de l'année 1998 une évolution extrêmement rapide, incompatible avec l'objectif national de dépenses d'assurance maladie voté par le Parlement pour 1998. Après concertation et en l'absence d'un accord avec les représentants des radiologues, le Gouvernement a décidé en août dernier de baisser temporairement la valeur de la lettre clé applicable aux actes de radiologie. Cette baisse n'emportait pas jugement d'une profession qui, avec l'ensemble du corps médical, mérite la confiance que lui portent nos concitoyens. Elle avait pour objectif de ramener le taux de croissance des dépenses de radiologie à un niveau compatible avec celui voté pour l'ensemble des dépenses d'assurance maladie, soit environ 2,2 %. Accepter une augmentation des honoraires de radiologie ou de toute autre dépense de santé telle que celle constatée au début de l'année 1998 conduit inévitablement soit à augmenter les cotisations soit à diminuer les remboursements. Les discussions avec les représentants de la profession ont été poursuivies et un accord a été conclu avec le président de la Fédération nationale des médecins radiologues le 9 février dernier par lequel le Gouvernement et les radiologues s'accordent sur la nécessité d'améliorer la qualité des soins radiologiques et d'optimiser les dépenses d'assurance maladie en radiologie. En application de ce protocole, la valeur de la lettre clé Z 1 a été porté de 9,47 francs à 10,60 francs le 25 février dernier. De plus, des bilans seront établis au bout des quatre et huit premiers mois de l'année 1999 et la valeur de la lettre clé sera alors éventuellement modifiée pour garantir une évolution globale des dépenses de radiologie sur 1998 et 1999 conforme aux objectifs fixés pour les honoraires de spécialistes sur ces deux années. Par ailleurs, le Gouvernement s'est engagé à soutenir l'initiative de la Fédération en vue de créer un dispositif de recueil et d'analyse des données médicales concernant l'exercice de l'imagerie. L'observatoire ainsi créé contribuera à l'auto-évaluation par les radiologues de leurs pratiques, à l'établissement des références de bonne pratique et au développement des études épidémiologiques. En outre, les radiologues se sont engagés à participer activement à la généralisation du dépistage des cancers ainsi qu'à la mise en place d'un contrôle technique des appareils de radiologie et à favoriser activement le développement de la télétransmission des feuilles de soins. Enfin, le Gouvernement a décidé de confier à une personnalité qualifiée une mission de réflexion sur l'avenir de l'imagerie médicale en France à laquelle les professionnels seront bien évidemment associés.

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