Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 05/11/1998

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la coopération entre la France et l'Allemagne. Est-il prévu une obligation de connaître à la fois l'allemand et l'anglais au concours des affaires étrangères ? Existe-t-il des statistiques sur le nombre de nos diplomates dominant la langue allemande ? Enfin, ne serait-il pas souhaitable de réétudier la question des ambassades communes entre nos deux pays ? Il faudrait trouver des formules de rapprochement de nos administrations, permettant la délivrance par des autorités allemandes ou françaises des documents exigés par les nationaux des deux pays.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 21/01/1999

Réponse. - Il n'existe pas actuellement de dispositions rendant obligatoire la connaissance à la fois de l'allemand et de l'anglais dans les concours des affaires étrangères à l'exception de la section " Europe centrale " du concours de secrétaire d'Orient créée en 1989. La création de cette section a permis depuis cette date de recruter une quarantaine de diplomates très bons germanistes. Par ailleurs, quelque deux cents agents de catégorie A du ministère des affaires étrangères peuvent se prévaloir d'une bonne connaissance de l'allemand. Au titre de la formation linguistique en allemand que les agents sont incités à suivre, les cours extensifs ou intensifs du cycle de formation 1997-1998 ont été suivis par une centaine de diplomates à l'administration centrale et à l'étranger. La coopération entre les réseaux diplomatiques français et allemand engagée depuis plusieurs années se poursuit avec l'objectif de donner un tour très concret à cette coopération, sous diverses formes. Une coopération entre les administrations des deux pays existe déjà en matière de délivrance des visas et une agence consulaire commune a été ouverte à Varna. Des échanges annuels et réguliers de diplomates ont lieu entre les administrations centrales des deux ministères des affaires étrangères et dans les postes ainsi que depuis 1997 une affectation réciproque d'un diplomate dans chacune des deux ambassades bilatérales. Le partage d'ambassades et la coopération dans le domaine immobilier par la mise en commun d'infrastructures permettant de renforcer la coopération politique en pays tiers sont appelées à s'étendre. L'expérience conduite depuis 1997 à Praïa où le chargé d'affaires allemand au Cap-Vert est installé dans les locaux de la chancellerie française constitue un modèle pour des coopérations dans d'autres pays. Ambassades, consulats et services culturels des deux pays sont à cet égard concernés. La dynamique engagée dans ce domaine sera poursuivie par le biais d'actions communes permettant d'aller plus loin dans la voie d'une coopération franco-allemande. Au sommet franco-allemand de Potsdam le 1er décembre, il a été convenu que les deux pays examineraient la possibilité de désigner des ambassadeurs communs.

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