Question de M. ECKENSPIELLER Daniel (Haut-Rhin - RPR) publiée le 17/06/1999

M. Daniel Eckenspieller attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'avenir de l'enseignement des langues anciennes. Des propositions de réforme récentes, visant à conditionner l'ouverture d'une classe de latin ou de grec à un seuil minimum de quinze élèves et à limier très strictement le nombre d'options facultatives dans les sections scientifiques, risquent de marginaliser un peu plus ces disciplines. Si elles entraient en vigueur, ces initiatives aboutiraient, à moyen terme, à réserver cet enseignement à une élite toujours plus réduite et aux établissements les plus prestigieux. Latin et grec deviendraient alors véritablement des langues mortes. Or, cet enseignement est profitable à tous les élèves, indépendamment de la filière choisie. Il permet d'acquérir une culture littéraire, historique et artistique, il développe un processus de réflexion précieux, y compris en cas de cursus scientifique. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte adopter pour garantir à cet enseignement la place qui doit lui revenir dans les programmes du collège et du lycée.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 30/09/1999

Réponse. - Le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie est particulièrement conscient de l'importance de l'enseignement des langues anciennes pour la formation culturelle des élèves de lycée. Les textes réglementaires concernant l'organisation et les horaires des classes de seconde, première et terminale dans le cadre de la réforme des lycées, ont été fixés par les arrêtés du 18 mars 1999, parus au Journal officiel du 30 mars et au Bulletin officiel de l'éducation nationale du 8 avril 1999. Ils prévoient une application de la réforme dans ces trois classes respectivement à compter des rentrées 1999, 2000 et 2001. Les langues anciennes conservent toute leur place dans le cadre de nouveau dispositif. En classe de seconde, le latin et le grec peuvent être choisis soit, comme enseignements de détermination soit, comme options facultatives. Par ailleurs, en classes de première et terminale dans toutes les séries de la voie générale, le latin et le grec peuvent être suivis au titre d'options facultatives. Un des objectifs de la réforme en cours est de mieux typer les séries afin d'y attirer les élèves réellement motivés pour les études qui en marquent la spécificité. C'est pourquoi, la série littéraire constitue l'espace privilégié pour les élèves désirant acquérir un profil " lettres classiques " fort. Le réaménagement de la série scientifique a été conduit avec le double souci, d'une part, de privilégier les matières scientifiques, en particulier les sciences expérimentales, d'autre part, de maintenir une part significative à la culture générale non scientifique en offrant aux élèves des options de langues vivantes ou anciennes ou des enseignements artistiques. La limitation du nombre d'options à une seule vise à éviter une trop grande surcharge de travail pour les élèves. Il convient enfin de préciser qu'il n'existe pas de seuil réglementaire d'ouverture de classe, celui-ci étant laissé à l'appréciation des chefs d'établissement et des autorités académiques en fonction de la demande d'enseignement et des moyens dont ils disposent.

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