Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 16/03/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur le rapport de l'Organe international de contrôle de stupéfiants rendu public le mardi 22 février 2000, analysé à la page 3 du quotidien Le Figaro du 25 février 2000 et dans lequel cet organisme de l'Organisation des Nations unies s'inquiète " du nombre croissant des usagers de stupéfiants en Europe et dénonce l'attitude de tolérance face au cannabis... Selon le rapport, un tiers des lycéens français... ont déjà goûté à la marijuana ". Il lui demande sa réaction à l'égard des conclusions de ce rapport.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 01/06/2000

Réponse. - Le rapport de l'OICS, datant du 22 février 2000, fait état de la forte augmentation de l'offre de cannabis en Europe due en particulier à " l'intensification de la culture de cannabis dans les pays du sud de l'Europe, principalement en Albanie - et de l'essor, en Europe occidentale, de la culture de cannabis sous abri, phénomène favorisé par la vente libre de graines de cannabis dans des magasins spécialisés et sur Internet ". En France, les politiques de prévention et de santé publique, dont les orientations ont été définies dans le plan gouvernemental triennal (1999-2001), et qui sont mises en uvre par un certain nombre de ministère, notamment le secrétariat d'Etat à la santé, le ministère de l'éducation national et le ministère de la jeunesse et des sports, se préoccupent très largement de cette évolution. L'ensemble des personnes qui ont en charge l'éducation des jeunes, en milieu scolaire et hors scolaire, sont invitées à les aider à ne pas s'engager dans une consommation de substances psychoactives qu'elles soient illicites ou licites. Cette prévention de la première consommation s'inscrit dans la prévention des conduites à risque en général. Elle s'appuie sur un travail visant à développer les compétences des jeunes (compréhension, faculté de choix et responsabilités notamment), à prendre en considération les signes qu'ils donnent de leur vulnérabilité, à leur donner une information sur les conséquences personnelles, sociales et sanitaires de la consommation de cannabis, produit illicite principalement consommé, tout en leur rappelant la loi. Mais les actions de prévention ne permettent pas d'éviter toutes les consommations. Dans le même temps, il s'agit donc d'éviter que les jeunes qui consomment déjà ne passent d'une consommation expérimentale ou occasionnelle à un usage nocif ou abusif. Il a paru donc indispensable de développer parallèlement des actions qui ont pour objectif d'aider ces jeunes à changer de comportement, ou à réduire les risques et les dommages de leur consommation, pour eux et pour leur entourage.

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