Question de M. LORRAIN Jean-Louis (Haut-Rhin - UC) publiée le 05/10/2000

M. Jean-Louis Lorrain appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la diminution des horaires d'apprentissage des langues anciennes dans l'enseignement dont les effets se sont révélés particulièrement destructeurs. Les options de latin et de grec au contrôle continu du brevet des collèges ainsi que la deuxième option facultative au baccalauréat ont été supprimées et l'instauration de seuils académiques d'ouverture et de fermeture d'options, délégués à la responsabilité des recteurs par la circulaire de rentrée 2000. Cet état de choses condamne tout simplement l'enseignement des langues anciennes. Or, dans notre société, il est indispensable de garantir à tous les élèves un égal accès à la culture et donc de leur permettre de découvrir les richesses de notre patrimoine linguistique. Dans le cadre du fondement de la culture que l'école républicaine doit dispenser à la jeunesse, il lui demande s'il envisage de rouvrir les options de grec et de latin fermées ces dernières années et d'assurer leur enseignement dès le collège ?

- page 3362


Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/11/2000

Réponse. - Le ministre de l'éducation nationale est particulièrement conscient de l'importance de l'enseignement des langues anciennes pour la formation culturelle des élèves de collège et de lycée. Il n'est donc pas dans ses intentions de limiter en quoi que ce soit la place de ces disciplines dans l'enseignement secondaire. Au collège, l'enseignement de la langue latine a été renforcé puisqu'il est dispensé à raison de deux heures hebdomadaires en cinquième et de trois heures en quatrième et en troisième. L'enseignement du grec est dispensé depuis la rentrée 1998 à raison de trois heures hebdomadaires en classe de troisième et peut être choisi par des élèves étudiant le latin. Ces deux langues ne sont donc plus en concurrence au niveau de la classe de quatrième comme c'était le cas antérieurement. L'arrêté du 28 juillet 2000, modifiant l'arrêté du 18 août 1999 relatif aux modalités d'attribution du diplôme national du brevet, publié au Journal officiel de la République française le 22 septembre 2000, permet de prendre en compte, dès la session 2001, les points supérieurs à la moyenne dans l'un des enseignements optionnels facultatifs de latin, grec, langue régionale (pour les élèves de troisième à option LV 2) et de deuxième langue vivante (pour les élèves de troisième à option technologie). Au lycée, le latin et le grec peuvent être commencés en classe de seconde. Ils peuvent être choisis soit au titre des enseignements de détermination, soit au titre des options facultatives. La série littéraire L constitue l'espace privilégié de développement des langues anciennes : le latin et le grec peuvent être choisis simultanément dans les enseignements obligatoires par les élèves qui souhaitent se doter d'un profil " lettres classiques ", profil sanctionné par de forts coefficients au baccalauréat. Dans toutes les autres séries générales, le latin et le grec peuvent être suivis au titre des options facultatives. L'augmentation du nombre d'options pouvant être choisies par les élèves (deux au maximum contre une précédemment) devrait contribuer au développement de l'étude de ces langues. La réforme des lycées qui s'appliquera à la rentrée 2000 en classe de première des séries générales garantit la place des langues anciennes au lycée. Enfin, il n'existe pas actuellement de seuil national d'ouverture d'option de langue ancienne. Il appartient aux autorités académiques et aux chefs d'établissement de déterminer un seuil d'ouverture en fonction de la demande d'enseignement émanant des élèves ou de leurs parents, des impératifs de la carte scolaire et des moyens dont ils disposent.

- page 3850

Page mise à jour le