Question de M. PEYRAT Jacques (Alpes-Maritimes - RPR) publiée le 09/11/2000

M. Jacques Peyrat appelle l'attention de M. le Premier ministre sur la tragique disparition de la caravelle Ajaccio-Nice, survenue le 11 septembre 1968 au large du cap d'Antibes et qui a coûté la vie à 95 personnes dont 13 enfants. Plus de trente ans après ce drame, les familles des victimes recherchent encore la vérité. Elles dénoncent notamment l'incroyable légèreté du rapport officiel final daté du 14 décembre 1972, qui ne contenait que onze pages, et qui a rejeté d'emblée la thèse du missile d'exercice, simplement après avoir pris connaissance d'un courrier du 19 novembre 1968 du ministre de la défense de l'époque qui assurait qu'aucun tir d'engin ne s'était produit dans la zone au moment de l'accident. Pourtant, il semble bien que des man oeuvres aéronavales, dénommées " opération Poker " aient eu lieu dans la zone au moment de l'accident. Plusieurs témoignages font d'ailleurs état de telles informations, un ancien commandant de bord, en poste ce jour-là, ayant déclaré avoir vu dans le même secteur un missile passer " au ras des moustaches " de l'avion de ligne qu'il pilotait. Il semble également pour le moins étrangers qu'un ouvrage à grand tirage, le Quid, évoque cette tragédie dans chacune de ses éditions depuis 1990 en la classant dans la liste des avions civils abattus. Pour toutes ces raisons, il lui demande de bien vouloir examiner une levée du " secret défense " ayant pour but d'obtenir toutes les informations susceptibles de faire enfin éclater la vérité réclamée par les familles doublement meurtries, non seulement par la perte de leurs proches et l'absence de sépulture mais aussi par le silence insoutenable qui entoure les causes réelles du drame.

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La question est caduque

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