Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 01/02/2001

M. Michel Moreigne attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le financement des travaux d'aménagement et de " sécurisation " de la route nationale 145, dite route Centre-Europe-Atlantique (RCEA). Les crédits prévus dans le cadre du contrat de plan Etat/région Limousin ne permettront pas d'assurer l'achèvement en 2006 de la mise à deux fois deux voies de la section non aménagée entre Guéret et Montluçon. Deux plans seraient nécessaires. Une telle perspective suscite de nombreux mécontentements. En effet, l'amélioration de cette route, essentielle au désenclavement du Massif central, est un enjeu majeur pour la sécurité de ses usagers. La section précitée est particulièrement dangereuse en raison d'une hausse continuelle du trafic et notamment du nombre croissant de poids lourds qui utilisent cet axe transversal. Il lui demande si un programme d'accélération de l'aménagement en voie express de la RN 145 entre Guéret et Montluçon pourra être mise en oeuvre rapidement et donc si un financement complémentaire est prévu, étant donné le rythme des travaux et le taux élevé de consommation des crédits actuellement engagés pour cette opération.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 24/05/2001

Réponse. - L'aménagement de la route Centre-Europe-Atlantique (RCEA) demeure une priorité forte et doit être poursuivi à un rythme élevé. C'est pourquoi, l'Etat a décidé de consacrer une enveloppe globale de 2 320 millions de francs à l'aménagement de cet axe sur la période 2000-2006, ce qui représente une augmentation de plus de 40 % par rapport au montant affecté au plan précédent. Avec la participation des collectivités territoriales, ce sont 4 218 millions de francs qui seront investis au total sur cette route pendant cette période. L'accélération des investissements est apparue clairement dès la fin du XIe plan avec un rythme annuel des dotations de l'Etat de 325 millions de francs entre 1997 et 1999 contre 210 millions de francs entre 1994 et 1996. La programmation annuelle du XIIe plan confirme cette orientation. En effet, alors que l'enveloppe de crédits que l'Etat consacrera cette année, à l'ensemble des programmes routiers contractualisés, conduira à la fin 2001 à un taux d'exécution moyen de 25 % pour la RCEA ce taux sera de 34 % et dépassera 40 % pour la section limousine, soit un avancement très nettement au-dessus de la moyenne. Le rythme d'investissement de l'Etat sur cet axe sera ainsi encore supérieur à celui du XIe plan. L'aménagement de la RCEA est déjà très largement avancé dans la Creuse, où 42 kilomètres de la route nationale 145 sont aujourd'hui réalisés à deux fois deux voies en continu entre l'autoroute A 20 et Guéret, ainsi que 14 kilomètres à l'est de Guéret, c'est-à-dire 62 % dans la Creuse contre 25 % environ sur le reste de l'itinéaire. Avec la mise en service du doublement de la déviation de Guéret en 2002, ce pourcentage dépassera 67 %. L'affectation de crédits supplémentaires est aujourd'hui impossible juridiquement. Cependant, la mise en place de crédits importants dès 2000 et 2001, comme vous le souhaitiez, permettra de maintenir le rythme d'avancement le plus élevé qu'ait connu ce département, qui sera ainsi bien placé dans la perspective du point d'étape de 2003, pour laquelle les 100 MF supplémentaires pourraient ainsi être affectés. En 2001, l'Etat et le conseil régional du Limousin ont ainsi prévu d'affecter plus de 130 MF à la RCEA, dans la Creuse.

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