Question de M. RENAR Ivan (Nord - CRC) publiée le 07/06/2001

Depuis plusieurs années les organisations représentatives de résistants demandent que soit instaurée chaque 17 mai une Journée nationale de la Résistance. Cette date symbolique a été choisie parce qu'elle est le jour anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance dont le premier président fut Jean Moulin. L'objectif de cette journée, non chômée (les organisations de résistants proposent la date du 27 mai ou le jour ouvrable le plus proche quand cette date tombe un samedi ou un dimanche), est de favoriser l'information des jeunes publics sur les combats et les valeurs de la Résistance. La Journée nationale de la Résistanceprendrait donc, aux côtés des autres commémorations officielles, une place tout à fait particulière et nouvelle. En conséquence, M. Ivan Renar demande à M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, de bien vouloir lui indiquer l'intention du Gouvernement sur cette question.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 02/08/2001

Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants, ainsi qu'il l'a déjà affirmé à plusieurs reprises, est très sensible à la conservation de la mémoire du rôle considérable joué par la Résistance dans l'histoire du second conflit mondial. Cependant, le secrétaire d'Etat est réservé quant à l'institutionnalisation du 27 mai comme date unique de commémoration dans la mesure où la Résistance n'est pas née en 1943, mais dès juin 1940, période pendant laquelle des initiatives significatives ont été prises notamment par le général de Gaulle à Londres et par Jean Moulin à Chartres. Celles-ci se sont ensuite progressivement multipliées et ont été fédérées. Il serait néanmoins possible de s'appuyer sur la date du 27 mai pour faire étudier des textes dans les établissements d'enseignement primaire et secondaire incarnant les valeurs de la Résistance. Il est en effet indispensable d'insister sur la nécessité de transmettre à la jeunesse l'engagement de ces hommes et de ces femmes au service de la Nation pour défendre les valeurs de la République, de la démocratie et des droits de l'Homme contre la barbarie nazie. C'est tout le sens de la " politique de la mémoire " que le secrétaire d'Etat a fait approuver par le Haut Conseil de la mémoire combattante le 6 février dernier. Ainsi, les actions de mémoire de l'année 2001 seront-elles consacrées à l'engagement des Forces françaises libres avec le serment de Koufra, aux exécutions de Châteaubriant ou à l'action du réseau du Musée de l'homme. Le département ministériel et le ministère de l'éducation nationale sont également prêts à s'associer aux initiatives que prendront les collectivités locales dans le cadre de la célébration de la Résistance.

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