Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 14/06/2001

M. René Trégouët rappelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement la performance établie par le TGV entre Calais et Marseille fin mai dernier. Cette distance est à peu près équivalente à celle séparant Shangai de Pékin. Tente-t-il concrètement de faire la promotion à l'étranger de ce train qui pour l'instant a du mal à s'exporter ?

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 08/11/2001

L'honorable parlementaire fait allusion très justement au record de vitesse et d'endurance remporté par la SNCF avec un TGV de série le 26 mai dernier, soit 1 067 kilomètres parcourus en 3 h 29 à une vitesse moyenne de 306 km/h. Le rapprochement de cet événement avec le projet chinois de ligne à grande vitesse entre Pékin et Shanghai, certes plus long puisque d'environ 1 300 kilomètres, est effectivement très pertinent, et les services du ministère de l'équipement n'ont pas manqué de le faire de leur côté, en diffusant cette même information auprès des services français de promotion en Chine et, en particulier, auprès de l'attaché ferroviaire mis en place au sein de la mission économique et financière de Pékin depuis un an. La création de ce poste d'attaché, dédié à la promotion de nos exportations ferroviaires, est d'ailleurs la démonstration que l'administration française croit dans le marché chinois pour notre industrie ferroviaire en général, et pour le TGV en particulier. Parmi les autres démonstrations des efforts récents de promotion en Chine du savoir-faire français en matière de grande vitesse, on peut évoquer la mise à disposition, cette année, d'une importante enveloppe de crédits (135 millions d'euros) destinés à favoriser l'acquisition, par les chemins de fer chinois, de nos technologies TGV pour la ligne nouvelle (400 kilomètres) à grande vitesse en construction entre Qinhuangdao et Shenyang, qui sera une sorte de banc d'essai avant que ne soit entreprise la ligne Pékin-Shanghai, si celle-ci est finalement décidée d'ici à 2003. Il faut ajouter que la mise en service du TGV Méditerranée a été considérée comme une excellente opportunité de promotion internationale, et la presse ainsi que la télévision chinoises ont été bien représentées à cette occasion. Les retombées en Chine ont d'ailleurs été remarquables car l'événement ainsi que le record d'endurance précité ont été bien relayés dans les milieux concernés. De plus, les efforts français de promotion du TGV ne se limitent pas à la Chine mais concernent aussi les Etats-Unis, en particulier la Californie où existe encore un projet. C'est pourquoi la France maintient une politique de coopération avec ce pays, et en particulier la Federal Railroad Authority pour l'aider à maîtriser les problèmes de sécurité ferroviaire notamment. En conclusion, si l'on ne peut nier que " le TGV a du mal à s'exporter ", il faut préciser que cet état de fait est lié au coût particulièrement élevé des infrastructures neuves sur les longues distances, qui limite le nombre de projets de ce type dans le monde. Le TGV a cependant été retenu et acheté par la Belgique, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l'Allemagne pour la desserte de Paris-Cologne, l'Espagne (Madrid-Séville) et la Corée du Sud. Aujourd'hui, il n'y a plus guère de projets de ce type dans le monde, hormis ceux des deux pays précités.

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