Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 02/08/2001

M. Serge Mathieu demande à M. le ministre délégué à la santé de lui préciser le bilan de l'action de son ministère, à l'égard de l'ostéoporose, alors précisée en ces termes : " la prévention de l'ostéoporose et de ses conséquences repose aussi sur d'autres actions que la mesure de la masse osseuse. C'est dans cette optique qu'un groupe de travail s'est réuni et a proposé des actions qui sont actuellement à l'étude " (J.O. - A.N. - du 17 janvier 2000). Il lui demande l'état actuel des actions concrétes qui étaient alors à l'étude.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 14/02/2002

La prévention de l'ostéoporose, à l'origine d'une fragilité osseuse et de ses conséquences fracturaires repose d'abord sur le respect des mesures hygiéno-diététiques qui visent à préserver le capital osseux par l'activité physique, un apport suffisant en calcium et en vitamine D. Le programme national nutrition-santé 2001-2005 prévoit des mesures éducatives et incitatives afin d'améliorer ces apports dans l'alimentation à tous les âges de la vie, et des mesures destinées à des groupes spécifiques. Dans le cadre de ce programme, un livre prévention des fractures liées à l'ostéoporose nutrition de la personne âgée élaboré en collaboration avec l'association française de lutte antirhumatismale (AFLAR) vient d'être édité. La prévention des chutes des personnes âgées fait l'objet de campagnes d'information du comité français d'éducation pour la santé (CFES) et de la caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS). Chez les femmes, la prévention de l'ostéoporose passe par la prescription d'un traitement hormonal de substitution, lors de la ménopause, lorsque celui-ci est indiqué. L'agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES), saisie par le ministre chargé de la santé et la CNAMTS, vient d'élaborer des recommandations concernant la mesure de l'ostéodensitométrie. Elle estime que cet examen doit être pratiqué dans des conditions techniques optimales nécessitant une procédure d'assurance qualité des appareils et proposé en présence de facteurs de risques majeurs ou de pathologies inductrices d'une ostéoporose. Sa réalisation est préconisée dans une population présentant des facteurs de risques qui sont maintenant définis : traitement cortisonique, antécédents de fracture, antécédents de pathologies inductrices d'ostéoporose, faible poids (indice de masse corporelle inférieur à 19), ménopause précoce, antécédents familiaux de fractures ostéoporotiques. La réalisation de cet examen n'est pas nécessaire chez les femmes sous traitement hormonal de substitution, compte tenu de l'effet protecteur de ce dernier. Des recommandations de stratégies thérapeutiques sont en cours d'élaboration par l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS). Une étude complémentaire est en cours de réalisation. Elle aura pour objet de déterminer le nombre de femmes présentant ces facteurs de risque et qui seraient donc susceptibles de tirer un bénéfice de l'ostéodensitométrie.

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