Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - UMP) publiée le 30/01/2003

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'information parue à la page 11 du quotidien Le Figaro du 26 décembre 2002 selon laquelle " En 2002, seize usagers de drogues intraveineuses ont été empoisonnés par la toxine botulinique en Grande-Bretagne. " Il lui demande si au cours de l'année 2002 des cas de botulisme ont été recensés en France. Ce chiffre est-il en augmentation, en stagnation ou en diminution par rapport à ceux de 2000 et 2001 ? Quelle est son action pour la prévention en France à l'encontre de ce risque d'empoisonnement par la toxine botulinique ?

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 24/07/2003

Le botulisme est une maladie à déclaration obligatoire (n° 26) individualisée des autres toxi-infections alimentaires depuis 1986. En 2002, l'Institut national de veille sanitaire (InVS) a relevé 33 cas de botulisme répartis dans 17 foyers, chiffres comparables à ceux de l'année 2001 (29 cas dans 18 foyers) ou de l'année 2000 (28 cas dans 15 foyers identifiés). Ces dernières années 'aucun décès n'a été rapporté. En France, tous les cas notifiés sont d'origine alimentaire, conséquence d'un défaut de stérilisation des conserves ou de mauvaises préparations des charcuteries familiales. Le botulisme par blessure chez les usagers de drogues injectables, en recrudescence dans certains pays européens, n'a pas été observé en France. Toutefois dès le dernier trimestre 2002, à la suite de l'importance du nombre de cas rapportés en Grande-Bretagne, une alerte spécifique a été lancée par le ministère de la santé pour informer les services déconcentrés, les services hospitaliers d'accueil et d'urgence et les associations de prise en charge des usagers de drogues. S'agissant des dangers de consommer un aliment contenant la toxine botulinique, il convient de renforcer l'information auprès du public pour promouvoir les bonnes pratiques de fabrication des mets préparés directement par les familles. Enfin, le plan " biotox " contient les directives qui permettent de contrôler l'empoisonnement, d'origine a priori malveillante, résultant de l'inhalation de toxine aérosolisée ou de la contamination d'un réseau d'eau potable.

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