Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - UMP) publiée le 20/02/2003

M. Jacques Legendre attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur l'enseignement des langues étrangères, dont l'allemand, en France. Notre pays manque en effet de germanistes et l'enseignement de l'allemand en France (et du français en Allemagne) connaît d'importantes baisses d'effectifs. D'autres langues, minoritaires ou rares, sont par ailleurs peu enseignées. Aussi, à la suite de la célébration du 40e anniversaire du traité de l'Elysée et de la déclaration commune franco-allemande, lui demande-t-il quelles mesures il envisage de prendre pour promouvoir et développer l'enseignement de l'allemand en France, d'une part, et, d'autre part, pour assurer dans notre enseignement une réelle diversité linguistique et culturelle, par exemple en organisant une table ronde nationale qui y serait consacrée et réunirait l'ensemble des partenaires et secteurs intéressés par l'enseignement des langues.

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 16/10/2003

La politique d'offre diversifiée et de continuité des apprentissages qui est conduite par le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche devrait permettre, en proposant aux élèves des parcours cohérents visant à la maîtrise d'au moins deux langues vivantes, de favoriser la diversité linguistique et culturelle. Ainsi, la position de l'allemand dans le système éducatif français sera renforcée, de même que celle d'autres langues, minoritaires ou rares, insuffisamment étudiées. Dans le cadre de la coopération franco-allemande, des efforts sont également déployés en vue d'améliorer l'enseignement de l'allemand en France comme du français en Allemagne. La célébration du quarantième anniversaire du traité de l'Elysée a représenté un moment important pour la relance de la coopération franco-allemande dans tous les domaines et, dans celui de l'enseignement, pour le renforcement de la diffusion des langues respectives. A l'occasion de cette commémoration, il a été demandé aux ministres français et allemand chargés de l'éducation, dans le prolongement de la dynamique mise en oeuvre lors de la rencontre de Mayence de mai 2001, de développer des stratégies de valorisation de l'apprentissage de la langue du partenaire. Le 22 janvier 2003, des textes relatifs à la relation franco-allemande ont été lus et commentés dans les écoles, les collèges et les lycées. A partir de 2004, cette journée sera consacrée, dans toutes les institutions du système éducatif des deux pays, à une présentation des relations bilatérales, à la promotion de la langue du pays partenaire, et à une action d'information sur les programmes d'échanges et de rencontres ainsi que les possibilités d'études et d'emploi dans le pays partenaire. Les ministres français et allemand encourageront les actions d'information déjà lancées telles que les DeutschMobiles et les France-Mobiles et le site FplusD. Ce portail franco-allemand des langues (www.FplusD.fr), qui a été ouvert suite aux recommandations de Mayence, fédère toutes les initiatives sur Internet quant à la promotion des langues allemande et française. Il informe sur l'apprentissage de ces deux langues, la formation professionnelle et les échanges entre jeunes et il comporte également un volet culturel. Ils appuieront également de nouvelles campagnes de promotion pour le français et l'allemand dans le pays partenaire. Ils ont apporté leur soutien à la journée sur la langue allemande et les professions qui s'est tenue le 2 avril 2003 à la Sorbonne. Cette journée, destinée à un public d'élèves et de parents d'élèves, visait à présenter la connaissance de l'allemand comme un atout pour l'avenir professionnel des jeunes. Ils seront présents à la rencontre qui sera organisée à l'automne 2003 en France et réunira des décideurs et des représentants des systèmes éducatifs des deux pays. Ce séminaire franco-allemand sur la langue du partenaire permettra, en raison des axes de travail retenus, d'associer à la réflexion, à côté du secteur de l'éducation, les autres secteurs intéressés par l'enseignement des langues. Il aura pour tâche, comme une table ronde pourrait le faire, d'analyser les mécanismes qui interviennent dans le choix des langues et de repérer les stratégies à développer pour favoriser la diversité linguistique et culturelle. Les ministres français et allemand soutiendront les propositions concrètes issues de cette manifestation.

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