Question de M. ABOUT Nicolas (Yvelines - UC) publiée le 06/05/2004

M. Nicolas About attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur les difficultés rencontrées par les patientes atteintes d'un cancer du sein pour recevoir un traitement dans des délais raisonnables. En effet alors que la lutte contre le cancer est l'un des chantiers prioritaires de M. le Président de la République comment se fait-il qu'aujourd'hui, dans l'un des plus prestigieux et renommés centres de lutte contre le cancer du sein, l'institut Curie, les délais d'attente pour les traitements de radiothérapie dépassent les cinq semaines pour les cas d'extrême urgence ? Comment se fait-il que les centres anti-cancéreux en général ne soient pas mieux équipés ? Il lui demande quelles mesures le gouvernement entend prendre pour faire face efficacement à cette pénurie de moyens.

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Réponse du Ministère de la santé et de la protection sociale publiée le 28/10/2004

L'attention du ministre de la santé est appelée sur les délais d'attente constatés dans certaines structures pour les traitements du cancer du sein par radiothérapie. Cette situation est bien connue de ses services et a été exposée dans le rapport de la commission d'orientation sur le cancer (janvier 2003), qui a précédé l'élaboration du Plan national de lutte contre le cancer 2003-2007. Ce rapport a fait le constat à la fois d'un nombre insuffisant d'appareils de radiothérapie dans notre pays et d'une obsolescence croissante du parc d'équipements installés. Il a recommandé plusieurs mesures parmi lesquelles le renforcement des équipements et des équipes de radiothérapie. Ce renforcement est un axe prioritaire du plan cancer, d'une part, pour réduire les délais d'attente et, d'autre part, pour permettre aux patients de bénéficier d'appareils modernes assurant la qualité et la sécurité des soins. Cette mesure du plan cancer est intégrée dans le plan Hôpital 2007 de relance de l'investissement hospitalier. Dans ce cadre, les programmes régionaux prévoient dès à présent, et sur toute la durée du plan, l'installation de cent douze accélérateurs de particules. Cette opération viendra à la fois remplacer les quatre-vingt-deux appareils anciens (" cobalts " et accélérateurs autorisés avant 1991) et accroître l'offre globale de quarante nouveaux équipements. Pour l'installation de chaque accélérateur supplémentaire (dix régions sont concernées en 2004), il est prévu d'accorder dans le cadre du plan le financement d'un demi-temps plein de radiothérapeute et de radiophysicien et d'un emploi de manipulateur en radiologie. Toutes ces mesures, qui témoignent d'un engagement très important des pouvoirs publics, devraient permettre une amélioration sensible des conditions de prise en charge des malades sur tout le territoire national et réduire les temps d'accès aux traitements par radiothérapie.

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