Question de M. de MONTESQUIOU Aymeri (Gers - RDSE) publiée le 19/02/2009

M. Aymeri de Montesquiou attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le problème du classement tarifaire de viandes de volaille dites « huilées », qui bénéficient de droits de douane réduits. Cela favorise les importations croissantes de ce produit et menace fortement l'industrie avicole française. Ainsi, pour combattre cet afflux de marchandises, la filière a sollicité le soutien du ministère de l'agriculture et de la pêche auprès de la Commission européenne. La France s'est engagée à agir pour trouver une solution communautaire pragmatique qui permettra une mise en œuvre efficace de la protection douanière de la filière volaille. Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser quelles mesures concrètes ont été prises et quels en sont les résultats.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 16/04/2009

Le classement tarifaire des viandes de volaille huilée en produits transformés (chapitre 16 de la nomenclature douanière) peut contribuer à une forte augmentation des importations de viande de volaille, à la faveur de droits de douane réduits. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement défend le classement tarifaire de ces viandes en produits frais (chapitre 02) qui bénéficient d'une meilleure protection tarifaire face aux importations. Cependant, la décision sur cette question relève de la Commission, après vote des États membres en comité douanier. La France a donc mobilisé plusieurs de ses partenaires afin que ce point soit ajouté à l'ordre du jour du Comité spécial agriculture du 17 novembre 2008, à l'issue duquel 14 États membres se sont déclarés favorables à la position française d'un classement des viandes de volailles huilées en produits frais. Toutefois, la Commission européenne a rappelé les conséquences du panel OMC « viande de volaille saumurée » et a appelé à la prudence. Dans des circonstances similaires, la Communauté européenne a perdu un contentieux à l'OMC et a dû concéder des contingents d'importation importants à droits de douane réduits. La France va poursuivre son action afin de trouver une solution communautaire pragmatique qui permette une mise en oeuvre efficace de la protection douanière de la filière volaille. Une telle réponse est certes complexe à définir et à mettre en oeuvre compte tenu du contexte juridique international et des procédures communautaires, mais le ministère de l'agriculture et de la pêche veillera à ce qu'une décision favorable aux intérêts économiques en jeu puisse être proposée le plus rapidement possible.

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