Question de M. NAVARRO Robert (Hérault - SOC-A) publiée le 26/06/2014

M. Robert Navarro attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur le développement des stations de transfert d'énergie par pompage (STEP) en France.

Type innovant d'installations hydroélectriques, les STEP, STEP marines et micro STEP sont particulièrement adaptées au système de production électrique français et disposent d'un potentiel de développement important. Assurant le stockage d'énergie à grande échelle, elles permettent une optimisation du mix énergétique.

La puissance totale installée de STEP était seulement de 4 GW en 2010 en France. La programmation pluriannuelle des investissements (PPI) de production d'électricité pour la période 2009-2020 (rapport au Parlement remis en juin 2009) soulignait les atouts des STEP. En effet, elles améliorent le lissage de la courbe de charge, ce qui optimise l'utilisation du parc nucléaire en base, et contribuent à maîtriser au mieux la production d'énergie renouvelable. Ce moyen de production étant, par ailleurs, exploité en substitution de centrales thermiques polluantes, l'intérêt des STEP est aussi de réduire les émissions de CO2 et de polluants atmosphériques dans la mesure où le pompage de recharge est effectué lorsque des moyens de production non fossiles sont disponibles. L'installation de près de 2 000 MW supplémentaires de STEP était prévue pour 2015. Cependant, il existe des obstacles au développement des nouveaux ouvrages.

Parce que les STEP, les STEP marines et les micro STEP se substituent à des moyens de production fossiles émetteurs de CO2 et répondent à la problématique tant de l'indépendance énergétique que des variations de consommation, ces installations hydroélectriques sont un instrument précieux pour la gestion de l'équilibre offre-demande grâce à leur qualité d'énergie garantie et leur rapidité de mise en œuvre.

Il lui demande donc quelles sont les intentions du Gouvernement afin d'accroître les capacités de stockage d'énergie propre, et donc pour soutenir le développement des STEP, des micro STEP et des STEP marines sur le territoire, en particulier dans les zones non interconnectées.

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Transmise au Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat


Réponse du Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat publiée le 23/06/2016

L'importante capacité de stockage dont elles disposent et les forts niveaux de puissance qu'elles sont capables de mobiliser en quelques minutes font des stations de transfert d'énergie par pompage (STEP) un atout majeur pour la sécurité du réseau électrique face au développement croissant des moyens de production non programmables. Ces aspects en font un outil de la transition énergétique, notamment dans les zones non interconnectées ultramarines et pour lesquelles les STEP peuvent représenter une solution à l'intermittence des énergies éoliennes et solaires. À ce titre, et afin de soutenir les installations permettant le stockage de l'énergie en vue de sa restitution ultérieure au réseau, la loi n°  2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte porte à 50 % le plafond d'exonération du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité. La feuille de route pour les énergies renouvelables en cours de publication prévoit d'ailleurs un objectif de 1 à 2 GW de capacités de STEP supplémentaires. Par ailleurs, EDF étudie la réalisation de deux projets de STEP marines dans les départements et régions d'Outre-Mer : l'un en Guadeloupe (où se trouvent des falaises de 50 mètres), l'autre à La Réunion (falaises allant jusqu'à 100 mètres de hauteur).

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