Question de Mme DAVID Annie (Isère - CRC) publiée le 02/07/2015

Mme Annie David attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur le nombre de nominations en gynécologie médicale pour la rentrée universitaire de 2015-2016.
La situation, en termes de nombre de postes, reste extrêmement préoccupante.
Comme l'a relevé le comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) le nombre de départs à la retraite se multipliant, c'est maintenant et dans les années qui viennent que les conséquences de la décision de 1986 d'arrêter la formation de gynécologues médicaux vont se faire sentir brutalement et que les femmes vont subir les conséquences de l'insuffisance du nombre de postes créés depuis 2003, après une suppression de la formation de dix-sept années.
La situation est préjudiciable à l'ensemble du territoire. En région Rhône-Alpes par exemple, les universitaires en charge de la formation demandent, pour la rentrée de 2015, l'ouverture de trois postes à Lyon, un à Clermont-Ferrand, aucun poste n'étant prévu cette fois à Grenoble. La chute des effectifs des gynécologues médicaux entre 2008 et 2014, selon les chiffres officiels 2014 du conseil national de l'ordre des médecins, est malheureusement très claire : en moyenne de – 21,9 % pour la région, elle est, notamment, pour l'Isère de – 24 %, pour la Savoie de – 25 %, ou pour l 'Ain de – 33,3 %.
Les universitaires en charge de la formation réclament une soixantaine de postes pour la rentrée prochaine sur l'ensemble du territoire.
Elle lui demande ce qu'elle compte faire en vue de donner satisfaction à cette demande.

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Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 03/09/2015

Le numerus clausus en médecine a doublé depuis 1999 : fixé à 3 700 en 1999, il s'établit à 8 000 en 2015. À terme, cette augmentation du numerus clausus devrait profiter à l'ensemble des disciplines, dont la gynécologie médicale. Le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine est, pour sa part, en augmentation constante. L'arrêté du 9 juillet 2015 a fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des ECN à 68 au titre de l'année universitaire 2015-2016. Ainsi, ce nombre de postes a plus que doublé entre 2012 et 2015, passant de 30 postes à 68 postes. Un effort particulier a été fait cette année, puisque 20 postes supplémentaires sont offerts par rapport à l'année passée.

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