Question de M. GUILLAUME Didier (Drôme - Socialiste et républicain) publiée le 16/12/2015

Question posée en séance publique le 15/12/2015

M. Didier Guillaume. Ma question s'adresse à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international.

Le week-end dernier, en ne se donnant pas à l'extrême droite, la France a démontré qu'elle était un grand pays. Les Françaises et les Français se sont mobilisés et ont su se rassembler pour faire gagner la République.

Que l'on me permette de saluer très sincèrement l'élection de nos collègues Bruno Retailleau et Didier Robert, nouveaux présidents de la région des Pays de la Loire et de La Réunion. (Applaudissements.)

La France est un grand pays, car elle a pris un risque il y a trois ans, lorsque le Président de la République a souhaité organiser cette COP alors que personne ne voulait le faire.

Nous avions une impérieuse obligation de résultat. Il n'y a pas de plan B, parce qu'il n'y a pas de planète B, disiez-vous, monsieur le ministre des affaires étrangères. Après de longs mois de travail diplomatique et deux semaines de négociations intenses, un accord historique a été trouvé.

Cet accord, nous le devons à la volonté et à la vision du chef de l'État, à l'engagement de Ségolène Royal, à votre investissement personnel sans faille, monsieur le ministre ! Votre capacité à animer, à écouter et à trancher a été décisive. Votre discours, votre émotion et votre marteau vert resteront gravés dans la mémoire de tous. Monsieur le ministre Laurent Fabius, merci pour votre engagement remarquable en faveur de la planète ! (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain, ainsi que sur quelques travées du RDSE et du groupe écologiste.)

Nous pouvons être fiers de la confiance que tous les pays du monde ont témoignée à la France pour arriver à cet accord historique et contraignant. Nous pouvons être fiers que cet accord ait été conclu en France.

Jacques Chirac disait en 2002, lors du sommet de la Terre de Johannesburg : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Aujourd'hui, treize ans après, le monde entier regarde dans la même direction, celle d'une planète meilleure, d'une planète sauvegardée.

Monsieur le ministre, cher Laurent Fabius, comment cet accord historique sera-t-il appliqué et comment les parlementaires français pourront-ils y être associés ? (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain. –M. Alain Bertrand applaudit également.)

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Réponse du Ministère des affaires étrangères et du développement international publiée le 16/12/2015

Réponse apportée en séance publique le 15/12/2015

M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international. Monsieur Guillaume, le Parlement sera saisi de la ratification de l'accord, qui sera signé au mois d'avril.

La France devra prendre toute une série d'initiatives pour appliquer ce texte, qui a été approuvé à l'unanimité, mais aussi pour aller plus loin, afin d'assumer son leadership.

Vous avez rapproché deux événements sans lien apparent : le second tour des élections régionales et la COP 21. Victor Hugo écrivait, en 1860 : « Rien n'est solitaire, tout est solidaire. L'homme est solidaire avec la planète, la planète est solidaire avec le soleil, le soleil est solidaire avec l'étoile, l'étoile [...] est solidaire avec l'infini. Ôtez un terme de cette formule, [...] l'équation chancelle, la création n'a plus de sens dans le cosmos et la démocratie n'a plus de sens sur la terre. » Voilà le lien entre les deux événements que vous avez évoqués ! (Mmes et MM. les sénateurs du groupe socialiste et républicain se lèvent et applaudissent longuement. - Applaudissements sur les travées du groupe écologiste, ainsi que sur certaines travées du RDSE et de l'UDI-UC.)

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