Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UDI-UC) publiée le 18/02/2016

M. Yves Détraigne appelle l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'application des rectifications de l'orthographe telles qu'adoptée par le conseil supérieur de la langue française en 1990.

L'annonce faite de l'application de cette évolution orthographique en septembre 2016, au moment où se met en place la réforme – controversée – des programmes depuis le cours préparatoire jusqu'à la classe de 3ème, n'est pas sans poser question.

S'il paraît légitime de lutter contre la difficulté des élèves à écrire correctement un certain nombre de mots, il convient toutefois de s'interroger sur l'opportunité d'une réforme qui promeut malheureusement le nivellement par le bas.

Le fait que les éditeurs de manuels scolaires aient décidé, pour la majorité, de prendre en compte l'orthographe révisée dans les éditions attendues pour la rentrée 2016 va complexifier encore l'apprentissage des élèves.

En effet, il est précisé que, pour l'enseignement de la langue française, ces règles sont une référence mais ne sauraient être imposées. Les deux orthographes sont donc acceptées. Cela signifie donc concrètement que chaque professeur a le choix d'enseigner ou non l'orthographe révisée et que chaque élève le choix de l'appliquer ou non.

Craignant que ces évolutions viennent une nouvelle fois accroître les inégalités entre élève, il lui demande si elle envisage de donner des instructions aux enseignants pour éviter que, d'une école à une autre, l'orthographe enseignée soit différente.

- page 666

Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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