Question de M. JOYANDET Alain (Haute-Saône - Les Républicains) publiée le 21/04/2016

M. Alain Joyandet interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'inégalité quant à l'accès aux soins sur notre territoire. Selon les atlas régionaux de la démographie médicale, publiés par le conseil national de l'ordre des médecins (CNOM), la France métropolitaine compte, aujourd'hui, 192 « déserts » médicaux dans lesquels vivent près de 2,5 millions de personnes. Le Gouvernement a pris la décision de doubler le nombre de contrats d'engagement de service public (CESP), pour atteindre le nombre de 1 700 à l'horizon 2017. Ce dispositif permet aux jeunes étudiants ou internes de bénéficier d'une bourse dès la deuxième année, grâce au programme commun des études de médecine (PCEM), en contrepartie d'un engagement d'installation dans une zone sous-dotée. Malgré ces dispositions mises en place, la situation reste préoccupante. De plus, les études de médecine restent - dans la plus grande majorité - effectuées par des jeunes issus de catégories socioprofessionnelles supérieures mais aussi provenant de grands ensembles urbains. Cette situation s'explique, notamment, par le fait que, pour des raisons financières, la première année de PCEM, ainsi que les cycles préparatoires privés, demeurent inaccessibles financièrement aux étudiants issus de milieux modestes. Afin de garantir le droit au CESP aux étudiants les plus prometteurs, dont un certain nombre privilégierait de s'installer en zone sous-dotée, il lui demande s'il ne serait pas plus pertinent de mettre en place ce dispositif dès la première année.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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