Question de Mme GHALI Samia (Bouches-du-Rhône - Socialiste et républicain) publiée le 05/05/2016

Mme Samia Ghali attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, chargé des sports sur les difficultés que traversent chaque année les clubs amateurs dans leur objectif d'accession aux ligues professionnelles.

À l'été 2016, la France accueillera le championnat d'Europe de football. Si la France peut organiser de tels événements, c'est que le pays en a l'expérience et la capacité ; il a su mettre à profit son génie et son excellence pour livrer de magnifiques stades, dans les délais requis par l'union des associations européennes de football (UEFA), prouesse que très peu de pays organisateurs ont su réaliser. Mais la réussite de ces compétitions tient avant tout à la ferveur d'un peuple qui s'unit autour d'un sport. Ce peuple, c'est le monde amateur, il est le véritable poumon du sport français, et représente l'âme de ces événements.

Avec deux millions de licenciés, le football est le sport le plus populaire de notre pays. Chaque jour, ce sont 18 000 clubs amateurs qui font vivre le football sur tous les terrains français. De l'école de football jusqu'aux seniors en passant par les équipes féminines, l'amateurisme est le moteur du sport. Ce monde que les caméras ne montrent pas mais qui apporte tant à la richesse et au rayonnement international de notre pays doit être accompagné vers le professionnalisme. Il est le vecteur de valeurs chères à notre pays. Le travail, l'effort, le mérite et l'anonymat de ces sportifs amateurs et des bénévoles qui les accompagnent font écho au quotidien de nombreux Français.

À moins de 100 jours du championnat d'Europe en France, la question doit être posée. En marge des stades ultra modernes construits ou rénovés pour l'événement, il y a des enceintes plus modestes qui accueillent des rencontres amateurs, mais qui ne correspondent pas aux normes fixées par la ligue de football profesionnel (LFP) et la fédération française de football (FFF). Ce fut le cas du « Red Star » qui a dû se délocaliser à plus de 100 kilomètres de ses bases, demain ce sera peut-être le cas du groupe sportif (GS) « Marseille Consolat » pour lequel le stade Lamartine deviendrait trop petit en cas de montée en ligue 2. Au-delà de la montée sportive que les joueurs du GS Marseille Consolat sont sur le point d'obtenir sur le terrain, les dirigeants cherchent des solutions aux problématiques auxquelles ils sont confrontés en coulisse. La question du stade demeure évidemment centrale. Le nécessaire doit être fait pour qu'aucun club ne revive la mésaventure qu'avait connue le « Luzenac Ariège Pyrénées», rétrogradé administrativement alors que le club avait obtenu sa montée en ligue 2 sur le terrain.

Elle lui demande quelles solutions l'État peut apporter en amont pour faire respecter l'équité sportive en cas de montée d'un club amateur vers les ligues professionnelles. Elle lui demande quels outils les instances sont capables de mettre à la disposition des clubs amateurs et des villes pour veiller à ce que la transition vers le monde professionnel se fasse dans les meilleures conditions.

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Transmise au Ministère des sports


La question est caduque

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