Question de M. CIGOLOTTI Olivier (Haute-Loire - UDI-UC) publiée le 30/06/2016

M. Olivier Cigolotti appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le rapport de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) concernant l'état de santé des salariés exposés à des horaires atypiques, rendu public le 22 juin 2016. En France, 3,5 millions de Français travaillent en horaires décalés, soit plus de 15 % de la population active. Les services de santé, de sécurité ou les entreprises sont les premiers secteurs d'activité à exposer leurs salariés aux horaires décalés. L'évaluation menée par l'Anses a duré plus de quatre ans et a réuni une vingtaine d'experts. Lors du travail de nuit, il se produit une désynchronisation entre les rythmes circadiens calés sur un horaire de jour et le nouveau cycle activité-repos-veille-sommeil imposé par le travail de nuit. Cette désynchronisation est aussi favorisée par des conditions environnementales peu propices au sommeil : lumière du jour pendant le repos, température en journée plus élevée qu'habituellement la nuit, niveau de bruit plus élevé dans la journée, rythme social et obligations familiales. Ces perturbations génèrent des risques avérés de troubles du sommeil, de somnolence et de syndrome métabolique. Elle montre également que ces professionnels ont un risque probable de cancers, de troubles cardiovasculaires comme l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire cérébral et psychiques. Les salariés qui travaillent la nuit sont généralement soumis à des facteurs de pénibilité physique plus nombreux. Il est crucial d'optimiser le travail de nuit afin d'en minimiser les impacts sur la vie professionnelle et personnelle. Pour cela, le rapport recommande de réaliser un état des lieux des pratiques réalisées sur le terrain pour protéger la santé des travailleurs de nuit. Aussi, il lui demande ce que le Gouvernement compte mettre en place pour mieux encadrer le travail de nuit.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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