Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - Les Républicains) publiée le 01/08/2019

M. Antoine Lefèvre attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la prochaine baisse du financement des chambres d'agriculture. Aujourd'hui, il est nécessaire d'entreprendre une transition agroécologique de notre modèle agricole et d'amplifier le dynamisme des territoires ruraux. Malheureusement, la baisse annoncée du financement des chambres d'agriculture, dans le cadre du budget 2020, ne permettra pas d'atteindre ces objectifs dont elles représentent un pilier nécessaire à leur bonne réalisation. L'action de celles-ci ne peut être minimisée, tant elles représentent un soutien pour les agriculteurs ruraux et tissent du lien social dans les zones rurales. Ce sont également des organismes d'avenir qui ont pour but d'accompagner l'agriculture dans ses transitions économiques et sociales, en aidant par exemple 50 % des agriculteurs qui passent au « bio ». Les crédits alloués aux chambres sont nécessaires afin d'effectuer leurs actions. Par cette baisse de financement, l'ensemble du système agricole, au-delà simplement des chambres, est touché. Il lui demande donc de bien vouloir exposer sa vision d'avenir pour les chambres d'agriculture.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation publiée le 29/08/2019

Une baisse du plafond des recettes fiscales affectées au réseau des chambres d'agriculture est effectivement envisagée dans le cadre du projet de loi de finances 2020. Cette baisse du plafond de la taxe pour frais de chambre permettra une diminution de la pression fiscale sur les contributeurs à cette taxe, payée essentiellement par les agriculteurs. En effet, elle conduit, en 2020, à une diminution d'environ 45 millions d'euros du montant de la taxe prélevée sur les assujettis, dans le cadre d'une baisse de 15 %. Compte tenu de l'ensemble des ressources dont disposent par ailleurs les chambres d'agriculture, une telle baisse de 15 % de la taxe additionnelle sur le foncier non bâti correspondrait à une réduction de 6 % des ressources globales du réseau des chambres d'agriculture. Les préoccupations des présidents de chambres, à l'annonce de cette baisse programmée du niveau de la taxe, sont compréhensibles. Cependant il est nécessaire que le réseau des chambres d'agriculture participe également à l'effort de réduction des dépenses publiques. Pour rappel, un effort important a déjà été demandé aux autres chambres consulaires depuis 2013. Depuis cette date, en plus des prélèvements exceptionnels, la baisse des plafonds des chambres de commerce et d'industrie et des chambres des métiers a été respectivement de 53 % et de 13 %, alors que celle appliquée aux chambres d'agriculture a été limitée à hauteur de 2 % seulement. À l'instar des autres chambres consulaires, les chambres d'agriculture devront engager une réduction de leurs coûts, mettre en place des mesures de rationalisation de leur organisation et se montrer plus sélectives dans leurs investissements. Ces efforts leur permettront de maintenir un haut niveau de service aux agriculteurs, aux propriétaires forestiers et aux territoires ruraux, et d'accompagner en particulier la transition agro-écologique de notre agriculture qui est en cours.

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