Question de M. SAVIN Michel (Isère - Les Républicains) publiée le 17/10/2019

M. Michel Savin attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les enjeux liés à la maladie de Lyme et sur la nécessité d'intensifier la recherche scientifique.
Trois ans après le lancement du plan Lyme, l'errance médicale des patients demeure particulièrement préoccupante. Les malades restent dans l'attente de mesures concrètes en termes de diagnostic et de prise en charge effective, qui permettraient enfin de mettre un terme à la situation de souffrance, voire de danger, dans laquelle se trouvent nombre d'entre eux.

En dépit de la recommandation de bonne pratique publiée en 2018 par la haute autorité de santé et de l'urgence de la situation, on ne peut que constater la quasi-inexistence des budgets alloués à la recherche. La recherche apparaît pourtant comme l'unique moyen de mettre fin aux controverses dont les malades sont les premières victimes.

Aussi, il la remercie de bien vouloir lui indiquer les dispositions que le Gouvernement compte mettre en oeuvre afin que des budgets suffisants soient alloués dans les meilleurs délais à la recherche relative à l'ensemble des maladies vectorielles à tiques, notamment dans le cadre de l'élaboration des budgets pour 2020.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 18/11/2021

En application du plan national de prévention et de lutte contre les maladies vectorielles à tiques de 2016, le ministère déploie actuellement une organisation des soins graduée, allant du médecin généraliste à des centres de référence pour la prise en charge clinique. Ces centres auront entre autres missions celle de mener, à partir de l'observation des dossiers des malades, des recherches sur la pathologie elle-même, ses formes cliniques et la réponse au traitement. Les résultats les plus importants seront partagés avec la communauté médicale pour le bénéfice des patients. Pour leurs missions d'expertise, de coordination et de recherche, les centres de référence pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques (CRMVT) recevront une enveloppe totale de 1,5 millions d'euros. Il est important de rappeler que la recherche est également une des missions du centre national de référence des borrelia, financé sur des fonds publics. Le financement de la recherche est orienté vers des projets concrets, présentés par des équipes souvent pluridisciplinaires et pour une période définie. L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan), recensent plusieurs dizaines de projets en cours financés pour un total de plus de 8 millions d'euros. D'autres acteurs d'importance comme l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) ou l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) contribuent également à des actions de recherche sur les maladies vectorielles à tiques. Les tiques et la pathologie ne reconnaissant pas les frontières, les résultats des travaux menés par des équipes européennes, dont certaines incluent des chercheurs français, seront bien évidemment exploitables sur notre sol.

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