Question de Mme HERZOG Christine (Moselle - NI) publiée le 28/05/2020

Mme Christine Herzog rappelle à M. le ministre des solidarités et de la santé les termes de sa question n°14134 posée le 30/01/2020 sous le titre : " Désertification médicale ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour. Elle s'étonne tout particulièrement de ce retard important et elle souhaiterait qu'il lui indique les raisons d'une telle carence.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 30/07/2020

L'accès de tous les Français sur l'ensemble du territoire à des soins de qualité a été une priorité pour le Gouvernement, qui s'est traduite dès octobre 2017 par le lancement du « plan d'égal accès aux soins ». Pragmatique et évolutif, ce plan comporte un panel de solutions, adaptables à chaque contexte local car la réponse aux difficultés démographiques n'est pas unique (comme le développement des stages ambulatoires, de l'exercice coordonné…). Il porte aussi un changement de paradigme car l'installation de professionnels de santé ne constitue pas la seule action à envisager : tous les leviers de nature à « projeter » du temps médical dans les zones en tension sont à mobiliser (comme la facilitation des consultations avancées ou encore la télémédecine…). Il est en outre innovant dans la méthode en mettant l'accent sur l'émergence et le renforcement de projets territoriaux de santé : il fait confiance à la responsabilité des acteurs des territoires, professionnels de santé et élus locaux, pour innover et construire ces projets. Depuis son lancement des dynamiques de mobilisation et de coopération se sont nouées localement ; impulsées et animées au quotidien par les agences régionales de santé, celles-ci ont permis d'enregistrer les premiers progrès sur le terrain. La stratégie « Ma Santé 2022 » annoncée par le président de la République en septembre 2018 est venue donner un nouvel élan à ce plan en accélérant la mise en place de certains dispositifs comme les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), et en proposant des leviers supplémentaires pour libérer du temps médical et redynamiser les soins de proximité : comme notamment la création de 4 000 postes d'assistants médicaux, pour seconder et appuyer les médecins dans un ensemble de tâches administratives et soignantes- ou encore le déploiement de 400 médecins généralistes dans des territoires prioritaires, en exercice partagé entre une structure hospitalière et une structure ambulatoire, ou salariés d'un centre ou établissement de santé. Le déploiement des CPTS illustre bien les évolutions positives en cours : la généralisation de l'exercice collectif et coordonné est un objectif ambitieux de notre politique, passant notamment par les CPTS. Celles-ci reposent sur le portage en commun par les professionnels de santé d'un territoire d'un projet de santé qui réponde aux besoins de la population. Plus de 500 projets, à des degrés de maturité divers ont été recensés en février : la dynamique autour de ce dispositif ne se dément pas (+ 150 % depuis juin 2018). Les premiers retours sur la crise Covid, qui devraient être confortés par les bilans à venir, tendent à montrer que la place des CPTS s'en est trouvée renforcée.

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