Question de M. PELLEVAT Cyril (Haute-Savoie - Les Républicains-R) publiée le 04/03/2021

M. Cyril Pellevat attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur le manque d'assistance psychologique aux enfants et adolescents face à la crise sanitaire.

Les enfants et les adolescents doivent supporter les conséquences considérables de la crise et s'adapter à une nouvelle façon de vivre. Ces changements affectent fortement leur état psychologique. La dépression, l'anxiété, les scarifications et les pensées suicidaires sont en effet de plus en plus fréquentes chez les jeunes, et cette augmentation peut en grande partie s'expliquer par les effets de la crise sanitaire.

Il est urgent de faire cesser cette situation préoccupante qui afflige nos enfants et nos adolescents. À ce titre, il est nécessaire de renforcer la présence des psychologues scolaires en faisant recours à des professionnels issus du privé pour pallier le manque de professionnels de la santé mentale dans le secteur public.

Il serait en outre opportun de créer des cellules psychologiques au sein des établissements. Elles auraient pour but d'établir un dialogue avec les enfants et de les accompagner dans cette situation hors du commun.

Il est également important d'informer les parents d'élèves des signes évocateurs d'une dépression et de les encourager à établir un dialogue avec leurs enfants sur la façon dont ils vivent la crise. Cela permettrait de mieux identifier les jeunes en difficultés psychologiques et de les orienter vers les cellules et des professionnels de santé.

Enfin, il serait utile de donner comme consigne aux enseignants d'être plus souples et indulgents avec les enfants ayant du mal à respecter les nouvelles règles sanitaires. Il est effet nécessaire de favoriser le dialogue avec les élèves plutôt que la punition afin d'obtenir une plus grande adhésion à ces contraintes sanitaires. D'autant plus que les enfants présentent moins de risques de contamination que les adultes et que le non-respect des consignes est souvent évocateur d'un mal-être chez l'élève.

Il lui demande donc de préciser ses intentions pour garantir l'intégrité de la santé mentale des élèves et les aider à mieux supporter les restrictions sanitaires. Il le prie également de lui indiquer s'il a donné comme consigne aux enseignants d'être indulgents et de privilégier le dialogue avec leurs élèves ayant des difficultés à respecter les mesures sanitaires.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


La question est caduque

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