Question de M. SOMON Laurent (Somme - Les Républicains) publiée le 01/04/2021

M. Laurent Somon attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé, au sujet des 12 000 lits de réanimation annoncés mi 2020 et la situation actuelle en Hauts de France et Île-de-France.
Un an après la première vague de la Covid-19 et huit mois après le Ségur de la santé qui avait fixé l'objectif impérieux de réarmer le système de soins français, les professionnels de la santé des territoires déplorent la mise en place effective des mesures concernant la santé de nos concitoyens.
Les capacités en personnels hospitaliers permettent seulement 5 080 lits actifs. Dans son premier bilan de la crise sanitaire, la Cour des comptes conclut à un manque de préparation des services de réanimation pour affronter la pandémie et indique que les réformes structurelles s'imposent. Premièrement, l'impact à long terme en matière de santé publique des déprogrammations intervenues durant l'épidémie est potentiellement considérable. Les personnels hospitaliers alertent sur le recul progressif des capacités hospitalisations en soins critiques même en dehors de la crise sanitaire.
Deuxièmement, le vieillissement de la population n'est pas pris en compte dans l'évaluation des capacités de soins.
Troisièmement, à la saturation de services de réanimation s'ajoute l'épuisement des personnels en sous effectif. La dynamique descendante de l'offre de soins en réanimation est une réalité. Comme le souligne un professeur, chef de service en réanimation, « le manque de personnel en réanimation conduit progressivement à dégrader un peu la façon dont en soigne les patients ». Le rapport de la Cour des comptes conclut à un manque d'intensivistes réanimateurs et préconise la formation des infirmiers à la réanimation. En août 2020, en période de préparation de la 2ème vague de la Covid 19, le ministère de la santé fixait le nombre d'internes en médecine intensive réanimation à 74 contre 72 en 2019, les anesthésistes réanimateurs sont aujourd'hui 468 soit 2 de moins que l'année dernière. Force est de constater que depuis mars 2020 la quantité de lits pérennes en réanimation n'a pas changé et que les équipes de soins n'ont, non seulement pas été renforcées, mais elles demeurent en sous effectif.
Il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures que le Gouvernement entend mettre en place pour un système de soin qui permette un nombre de lits actifs en réanimation adapté à la crise sanitaire actuelle, au vieillissement de la population et différencié sur le territoire en fonction des besoins médicaux (taux de cancers, pyramide des âges).

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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