Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - RDPI) publiée le 05/05/2022

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des malades atteints du myélome multiple et plus précisément sur leur crainte de ne plus pouvoir bénéficier du traitement innovant ABECMA.
Le myélome multiple est une maladie rare et douloureuse, non curable de la moelle osseuse. Les patients qui en souffrent alternent rechutes et phases de rémission, ces dernières devenant de plus en plus courtes avec le temps.
Dans ce contexte, l'« ABECMA » constitue un traitement innovant à destination des patients atteints du myélome multiple, réfractaires ayant reçu au moins trois traitements antérieurs et se trouvant en situation de rechute.
Afin de permettre aux patients ayant épuisé toutes les options thérapeutiques de suivre ce traitement, celui ci a été rendu accessible dès le mois d'avril 2021 dans le cadre d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) de cohorte. Dans le prolongement de l'obtention de son autorisation de mise sur le marché en août 2021, l'ABECMA a vu son accessibilité prolongée par la haute autorité de santé qui le 2 décembre 2021, lui a accordé une autorisation d'accès précoce au marché.
Pour les patients atteints du myélome multiple, en impasse thérapeutique, l'accès à ce traitement représente une potentielle amélioration de leur chance de survie ainsi que de leur qualité de vie.
Toutefois, les patients concernés par ce traitement craignent aujourd'hui que son accessibilité ne soit remise en cause par l'avis de la commission de la transparence du 15 décembre 2021, par lequel celle ci estime que l'ABECMA ne présente « pas de progrès dans la prise en charge » du myélome multiple.
Si elle donne un avis favorable à son remboursement avec un service médical rendu élevé (SMR) et alors même qu'elle reconnaît « l'intérêt dans cette indication, de disposer d'un médicament ayant été évalué […] », elle considère en effet qu'en l'absence des résultats de l'étude de phase III randomisée, l'ABECMA n'apporte pas d'amélioration du service médical rendu (ASMR V).
Les associations de patients craignent que cette décision ne remette en cause la possibilité pour des malades en situation critique d'accéder à ce traitement.
En conséquence, elle lui demande comment le Gouvernement compte répondre aux inquiétudes de ces patients et éviter qu'ils ne subissent une rupture potentiellement fatale dans leur prise en charge.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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