Question de M. COURTIAL Édouard (Oise - Les Républicains) publiée le 07/07/2022

M. Édouard Courtial appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le manque de dentistes dans le département de l'Oise. En effet, leur nombre ne cesse de chuter pour atteindre 337, soit 1 praticien pour environ 2500 habitants, là où le ratio à Paris s'établit à 1 pour 650 habitants. Cette situation alarmante remet en cause l'égal accès aux soins de proximité alors qu'il faut parfois plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous, obligeant de nombreux Oisiens à se rendre dans les départements limitrophes quand d'autres renoncent même à se faire soigner. Pour pallier ce phénomène, des centres associatifs se développent à travers le département afin de proposer des soins plus accessibles et moins chers mais dont la réputation est parfois remise en cause. En outre si des aides à l'installation sont proposées pour inciter les jeunes diplômés à pratiquer dans l'Oise, force est de constater qu'elles peinent à produire des résultats. Ainsi, il lui demande de lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour lutter contre la désertification dentaire dans l'Oise.

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Réponse du Ministère de la santé et de la prévention publiée le 01/12/2022

Le département de l'Oise comptabilise 35,7 chirurgiens-dentistes (exerçant à titre libéral ou de manière mixte à titre libéral et salarié) pour 100 000 habitants, contre une moyenne régionale à 44,6 et une moyenne nationale à 55,1. La part des praticiens de plus de 55 ans et plus y est aussi supérieure à la moyenne nationale. Une des raisons de cette statistique tient au fait qu'en l'absence d'UFR d'odontologie à Amiens, les étudiants Amiénois sont invités à poursuivre leurs études à Reims où beaucoup s'installent à l'issue de leur cursus. Ce diagnostic, partagé par ailleurs sur d'autres départements, a conduit le Gouvernement à annoncer dès la fin de l'année 2021 la création de huit nouveaux sites universitaires d'odontologie. L'UFR d'odontologie d'Amiens ouvrira ses portes à la rentrée universitaire 2023, avec une montée en charge progressive. Ce projet repose sur une répartition des « fauteuils » (correspondant in fine aux capacités pédagogiques et aux terrains de stages des futurs internes en odontologie) entre le centre hospitalier universitaire d'Amiens, les centres hospitaliers de Compiègne, Beauvais et Saint-Quentin. Le déploiement d'une formation propre à la subdivision d'Amiens constituera en effet un levier fort et une réponse adaptée à la démographie des chirurgiens-dentistes du territoire, et donc notamment dans le département de l'Oise. 

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