Question de M. CHARON Pierre (Paris - Les Républicains) publiée le 07/07/2022

M. Pierre Charon attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la situation de l'établissement français du sang qui publie régulièrement des « bulletins d'urgence » en raison de la baisse régulière des réserves de sang.
Le niveau des réserves de sang de la France est régulièrement en dessous du seuil de sécurité. En février 2022, l'établissement français du sang (EFS) précise qu'il manquait 30 000 poches de sang pour atteindre le niveau de sécurité de 100 000 poches permettant de répondre aux besoins réguliers de transfusion en France.
Chaque jour 10 000 dons seraient nécessaires pour soigner les patients dont une grande majorité trouve dans les transfusions sanguines la seule alternative pour être soignés. Il s'agit majoritairement des opérations programmées et des personnes atteintes d'un cancer.
Si les raisons actuelles de cette tension sont à imputer aux impacts générés par le covid-19, il n'en demeure pas moins que les problèmes sont récurrents.
Certes, le Gouvernement a confirmé la disparition de la référence à l'orientation sexuelle dans les critères de sélection des candidats au don.
Cependant, en France, toute personne qui donne du sang, du plasma ou des plaquettes peut le faire jusqu'à son 70e anniversaire. Pour répondre en partie à la pénurie de donneurs, certains pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et la Belgique ont décidé de supprimer cette limite d'âge, à condition que les personnes aient donné du sang pour la première fois avant leur 66e anniversaire et que le dernier don ne remonte pas à plus de trois ans.
De plus, comme le rappelait la Cour des comptes en 2019, en France, les frais de déplacement sont indemnisés uniquement à la demande du donneur et dans la limite de 7 €, même quand ils sont plus élevés.
Les magistrats demandaient « une indemnisation systématique du don accompagnée d'un relèvement du plafond » afin de permettre de mobiliser davantage les donneurs.
La question de la compensation de la perte de rémunération liée au don, comme le font d‘autres pays européens, mérite également d'être posée.
Face à ces problèmes de pénuries régulières de sang, il lui demande ses intentions pour augmenter le nombre de donneurs y compris les plus jeunes pour éviter de nouvelles diminutions des réserves en sang.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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