Question de M. TABAROT Philippe (Alpes-Maritimes - Les Républicains) publiée le 07/07/2022

M. Philippe Tabarot attire l'attention de M. le ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion sur le manque de personnel des métiers du transport de voyageurs par car.
Ce secteur très fortement impacté par la crise, sur les secteurs du transport du quotidien ou du tourisme routier, doit faire face à un canevas de défis. Défi commercial, pour que les usagers reprennent le chemin des transports en commun. Défi environnemental, car ce secteur entame sa conversion énergétique. Défi social enfin, face à une pénurie édifiante de main d'œuvre. Rien que sur la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, ce ne sont pas moins de 200 offres d'emploi immédiat qui ne sont pas pourvues.
Cette profession, prompte à faire face et à entamer de multiples mutations, doit également se pencher sur cette question du recrutement de personnels à l'heure du post-Covid.
Les solutions de formation proposées restent particulièrement minces. Pôle-emploi trouve difficilement les candidatures susceptibles de correspondre aux demandes de ce marché, pourtant très dynamique.
La profession du transport de voyageurs se penche sérieusement sur la question.
Aussi, il souhaiterait savoir ce qu'entend entreprendre le ministère du travail pour doper les offres de formation et travailler de concert avec cette profession pour flécher l'écosystème le plus favorable à la reprise d'activité du transport de voyageurs.

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Réponse du Ministère du travail, du plein emploi et de l'insertion publiée le 24/11/2022

Dans un contexte de reprise économique après une crise sanitaire majeure, des mesures ont été annoncées par le Premier ministre et la ministre du travail le 27 septembre 2021 pour réduire les tensions de recrutement et répondre aux besoins des entreprises. Mais, ce plan mis en œuvre depuis un an, ne permet pas totalement, d'une part, de régler les problématiques spécifiques de chaque secteur et, d'autre part, d'informer efficacement les entreprises les plus concernées. Ainsi, depuis l'été 2022, il a été décidé de mener une action plus ciblée pour réduire davantage les tensions de recrutement. Pôle emploi a mis en place un projet avec des actions renforcées en utilisant un levier de « viviers sectoriels » notamment dans 3 secteurs identifiés comme particulièrement en tension au niveau national : l'hôtellerie-restaurant, la santé et l'action sociale et les transports de voyageurs et de marchandises. Ce projet présente 3 caractéristiques nouvelles par rapport à l'offre de service standard de pôle emploi : -  une animation dédiée auprès des demandeurs d'emploi intéressés par les secteurs en tension retenus afin d'améliorer la pertinence des propositions ; -  une collaboration avec les fédérations pour identifier les compétences « socles » indispensables et outiller les conseillers dans leur démarche auprès des demandeurs d'emploi et des entreprises ; -  une communication ciblée sur les 3 secteurs identifiés comme particulièrement en tension au niveau national. Concrètement, le projet vise à constituer au niveau de chaque agence pôle emploi un « vivier sectoriel » de demandeurs d'emploi qui sont intéressés pour occuper un emploi dans l'un de ces secteurs, disponibles immédiatement et ayant les compétences indispensables à l'exercice du métier. Le positionnement du demandeur d'emploi au sein du « vivier sectoriel » implique un échange avec le demandeur d'emploi. Si ce dernier n'est pas en capacité d'exercer totalement toutes les compétences attendues, il peut les acquérir de manière rapide grâce à une offre de formation d'adaptation au poste gérée par pôle emploi comme la préparation opérationnelle à l'emploi individuelle (POEI) ou l'action de formation préalable au recrutement (AFPR). La POEI est adossée à un projet d'embauche qui vise un contrat à durée indéterminée, un contrat à durée déterminée (CDD) d'au moins 12 mois, un contrat de professionnalisation à durée indéterminée ou à durée déterminée d'au moins 12 mois ou un contrat d'apprentissage d'au moins 12 mois. Quant à l'AFPR, elle est adossée à un projet d'embauche qui vise un CDD de 6 mois à moins de 12 mois, un contrat de professionnalisation de moins de 12 mois, ou un contrat de travail temporaire d'au moins 6 mois au cours des 9 mois suivant la formation (si les missions prévues sont en lien étroit avec l'AFPR).

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