DEUXIÈME PARTIE

LE THÉÂTRE DRAMATIQUE

L'intervention de l'Etat dans le domaine de l'art dramatique poursuit plusieurs objectifs complémentaires : promouvoir la diffusion du spectacle vivant et élargir les publics du théâtre ; encourager la création dramatique et favoriser l'émergence de nouveaux talents.

Pour assurer ces missions, la direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles née en 1998 de la fusion de la direction du théâtre et des spectacles et de la direction de la musique et de la danse, s'appuie en particulier sur le réseau des scènes publiques .

Des subventions sont directement accordées, d'une part, aux six grandes institutions nationales que sont le conservatoire national d'art dramatique et les cinq théâtres nationaux (Comédie Française, théâtre de l'Odéon, théâtre national de Chaillot, théâtre national de la Colline et théâtre national de Strasbourg) et, d'autre part, au réseau de la décentralisation dramatique qui se compose principalement des centres dramatiques nationaux et régionaux ainsi que des scènes nationales.

Le soutien à la diffusion et à la création passe notamment par l'aide accordée à plus de 600 compagnies dramatiques indépendantes ainsi qu'au fonds de soutien au théâtre privé.

Plusieurs dispositifs d'aide destinés à l'écriture et aux auteurs dramatiques ainsi qu'à l'enseignement de l'art dramatique viennent compléter les moyens de la politique du théâtre.

I. UNE AUGMENTATION DES MOYENS D'INTERVENTION EN FAVEUR DU SPECTACLE VIVANT : LA MARQUE DE LA CONTINUITÉ

A. UNE ÉVOLUTION FAVORABLE DES CRÉDITS CONSACRÉS AU SPECTACLE VIVANT

En 2003, l'ensemble des crédits affectés au spectacle vivant s'élèveront en dépenses ordinaires et autorisations de programme à 686,59 millions d'euros contre 663,32 millions d'euros en 2002, soit une progression de 3,51 % comparable à celle enregistrée en 2002.

Cet effort bénéficie, comme l'année précédente, principalement aux dépenses d'intervention et aux subventions aux établissements publics qui progressent respectivement de 5,41 % et de 3,05 % pour atteindre 271,58 millions d'euros et 378,22 millions d'euros. En revanche, les autorisations de programme s'élèvent à 35,55 millions d'euros, en diminution de 5,02 %.

Les crédits du spectacle vivant s'inscrivent donc dans les tendances générales d'évolution du budget du ministère de la culture pour 2003.

• Un préalable méthodologique

Les crédits consacrés au théâtre dramatique, sous réserve des subventions de fonctionnement et, dans une moindre mesure, des subventions d'investissement destinées aux théâtres nationaux, qui font l'objet d'articles distincts, ne peuvent être identifiés dans le bleu budgétaire.

En effet, la nomenclature en vigueur regroupe l'ensemble des crédits d'intervention, qui constituent le coeur de la politique de soutien aux structures théâtrales, au sein de deux chapitres globaux consacrés, d'une part, aux interventions culturelles d'intérêt national (article 43-20) et, d'autre part, aux interventions culturelles déconcentrées (article 43-30). Cette présentation ne permet donc pas d'isoler les crédits plus spécifiquement consacrés au théâtre et d'analyser leur évolution.

Votre rapporteur retiendra donc comme référence, faute de mieux, le budget de la direction de la musique, de la danse, du théâtre et du spectacle vivant (DMDTS) en tentant d'isoler les moyens affectés à la politique du théâtre.

Toutefois, l'identification de ces moyens n'est guère aisée dans la mesure où, depuis la création de cette direction en 1998, à la suite de la fusion entre la direction du théâtre et des spectacles et la direction de la musique et de la danse, nombre de dispositifs de soutien ont vu leur caractère pluridisciplinaire s'accentuer.

Par ailleurs, la déconcentration des crédits empêche, lors de l'examen du projet de loi de finances, de disposer de données, tant sur l'exécution des crédits pour l'exercice en cours, faute d'une remontée suffisamment rapide des informations des DRAC vers les services centraux, que sur la ventilation des mesures nouvelles, qui n'est véritablement arrêtée qu'au début de l'année suivante, inconvénient qui sera encore accentué en 2003 avec la nouvelle procédure de répartition des mesures nouvelles.

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