b) Les constructeurs nationaux

En France également, la situation est contrastée.

Aérospatiale a réalisé un chiffre d'affaires de 49,2 milliards de francs, dont les trois quarts dans le domaine de l'aéronautique civile essentiellement pour le compte d'Airbus.

Après avoir accusé 2.4 milliards de francs de pertes en 1993, le groupe est resté déficitaire l'année suivante (- 483 millions de francs) et en 1995 (- 981 millions de francs), notamment du fait d'importantes provisions pour restructuration. Ces provisions serviront au nouveau plan d'adaptation qui vise à réaliser, à partir de 1998, 3 milliards de francs d économies sur tous les postes de dépenses, hors recherche et commercialisation, et entraînerait la suppression de 3 100 postes en sureffectifs. Les pertes récurrentes ont entraîné une réduction des fonds propres à quelque 4,5 milliards de francs, niveau sans doute insuffisant pour financer les, projets du constructeur, comme le futur très gros porteur A 3 XX et l'avion de 100 places. Selon le groupe, une recapitalisation de 10 milliards de francs serait nécessaire.

La situation de SNECMA reste préoccupante. En 1995, le chiffre d'affaires, aux deux tiers constitué par les moteurs civils, a baissé de 15 % par rapport à 1994, pour atteindre 8,6 milliards de francs. Les pertes s'accumulent pour la cinquième année consécutive et, après une perte nette de 2,2 milliards de francs en 1994, la société nationale a enregistré à nouveau un déficit de 1,2 milliard de francs. La perte de l'exercice en cours pourrait être proche de 600 millions de francs.

Seul le groupe Dassault-Aviation affiche une bonne santé financière, avec un bénéfice de 401 millions de francs en 1995 (+ 22 %) pour un chiffre d'affaires de 11,6 milliards de francs, en baisse de 8 %, dont 40 % au titre des activités civiles.

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