B. INVESTISSEMENTS RÉALISÉS DANS LES PORTS

Les autorisations de programme affectées au cours de la période 1993-1997 aux ports métropolitains et les ports d'outre-mer ont été les suivantes (en milliers de France) :


 

Etat

Autorisations de programme

Fonds de concours

Ensemble

1993

49 460

95 562

145 022

1994

67 180

135 185

202 365

1995

43 226

38 420

91 646

1996

74 394

295 191

369 585

1997

83 088

272 969

356 057

Les opérations qui ont été ainsi financées sont en grande partie constituées soit d'investissements inscrits aux contrats de plans Etat-Région, soit d'interventions de réhabilitation, de grosses réparations ou de gros entretien des infrastructures de base.

Les crédits ont, notamment, permis de financer les opérations désignées ci-après, parmi les plus récentes, au titre de 1997 :

Cherbourg :

Poursuite de la restauration du quai des Mielles (3 millions de francs).
La principale armature du port de commerce de Cherbourg a été, en partie, sinistrée à la suite d'une rupture de la gabionnage cloisonnée qui constitue sa structure. Après des mesures conservatoires de première urgence entreprises en 1996, des travaux de confortement ont ensuite été autorisés en 1997 pour remettre en état les tronçons Nord et Sud.

Boulogne-sur-Mer :

Poursuite des opérations inscrites aux contrats de plan (Etat-Région).
En 1997, à Boulogne-sur-Mer, une première tranche de travaux de restauration de la digue Carnot a été engagée avec une participation du budget des ports maritimes de 8,7 millions de francs.

D'autres opérations complémentaires , telles que la remise en état du musoir de la jetée Sud-Ouest et les études pour la remise en état du tunnel de l'Ave Maria, ont été également engagées en 1997, pour 1,1 millions de francs, portant ainsi à 9,8 millions de francs les crédits d'Etat à la réalisation du contrat de plan en 1997.

La participation du ministère au contrat de plan du port de Boulogne s'élève, au total à 40 millions de francs. A la fin de la gestion de 1997, 16,95 millions de francs d'autorisations de programme ont été mises en place depuis 1994.

Par ailleurs, l'Etat a pris à sa charge la totalité des crédits d'entretien des profondeurs du port de Boulogne, soit plus de 7 millions de francs.

Saint-Malo :

Amélioration de l'accueil des car-ferries (13 millions de francs).
Cette opération a permis, notamment, d'accueillir les navires de la troisième génération " Val de Loire " de la Brittany Ferries au port de Saint-Malo.

Brest :

Restauration de quais (0,8 million de francs).
Des cavités et des fissures ayant été constatées sur la Digue Sud, des travaux de confortement d'urgence ont été autorisés parallèlement à des travaux d'entretien et de grosses réparations des quais des 1er et 3ème bassins.

Concarneau :

Restauration du quai Carnot.
Le quai ouest de la criée, dit quai Carnot, a subi des désordres importants ayant pour origine l'instabilité de ses fondations. Basculant progressivement et interdit à la circulation, il a fait l'objet de travaux de réparations en 1997.

La Rochelle :

Extension du terminal forestier.
L'Etat et le concessionnaire ont mis en oeuvre un programme d'infrastructures et de superstructures visant à accueillir les produits de la filière bois, papiers et pâtes à papiers.

Le projet d'un montant global de 121 millions de francs, comprend la réalisation d'un quai et de terre-pleins de stockage, ainsi que des travaux d'approfondissement du bassin de " Chef de Baie ". Il bénéficie très largement du soutien des collectivités locales et de la Chambre de Commerce et d'Industrie et de fonds structurels européens (FEDER).

Une première tranche de travaux d'un montant de 54 millions de francs, concernant les travaux de déroctage et de dragage du bassin, a été réalisée avec une participation de 7 millions de francs de l'Etat.

Bayonne :

Construction d'un quai au banc Saint-Bernard.
(Contrat de plan). Le montant global du programme d'aménagement du port de Bayonne s'élève à 270 millions de francs, dont 24,8 millions de francs attendus de la part de l'Etat au titre du contrat de plan. Il est largement subventionné par les fonds européens et les collectivités territoriales. Une première enveloppe de 10 millions de francs a d'ores et déjà été engagée, en 1994, pour réaliser une nouvelle zone d'évitage au banc Saint-Bernard. Une deuxième enveloppe de 10 millions de francs a été engagée en 1997 pour la construction d'un quai au droit de cette nouvelle zone d'évitage. Le solde de la participation de l'Etat sera concentré ultérieurement sur la rectification de l'embouchure de l'Adour (4,8 millions de francs).

Sète :

Poursuite du programme de remise en état des ponts mobiles engagé en 1996. Ces travaux (troisième tranche : 2,25 millions de francs) répondent à un impératif de sécurité. Des travaux de remise en état des ouvrages maritimes de protection du port ont également été nécessaires afin de remédier aux dégâts dus aux tempêtes, d'une fréquence exceptionnelle, qui se sont manifestées sur le littoral du Languedoc-Roussillon.

Nice :

D'importants travaux de gros entretien des quais ont été réalisés en 1997 pour un montant de 7,1 millions de francs, avec un financement de 3 millions de francs de l'Etat. Dans le même temps, les ouvrages devant accueillir les nouveaux navires rapides ont été aménagés pour traiter ce trafic de manière plus satisfaisante et libérer des espaces pour la croisière. Le coût de ces derniers travaux a été de 7,4 millions de francs, dont 3,7 millions de francs financés sur fonds du Trésor.

Pour 1998, les prévisions d'investissement, s'établissent ainsi qu'il suit en autorisations de programme ;

 

Etat

autorisations de programme

Fonds de concours

Ensemble

1998

83 320

337 179

420 499

Boulogne-sur-Mer :

Poursuite des opérations inscrites aux contrats de plan Etat-Région.
En 1998, une deuxième tranche de travaux de restauration de la digue Carnot a été engagée avec une participation du budget des ports maritimes de 14,2 millions de francs.

Les études pour la réalisation d'un nouveau quai de commerce seront également engagées cette année, pour 0,7 millions de francs, portant ainsi à 14,9 millions de francs les crédits d'Etat à la réalisation du contrat de plan en 1998.

Par ailleurs, l'Etat prendra à nouveau à sa charge les dépenses d'entretien des profondeurs du port de Boulogne, soit plus de 7 millions de francs.

Caen :

Restauration du musoir de l'écluse de Ouistreham (2,175 millions de francs).
Cette opération, engagée à la suite de la constatation d'une perte d'épaisseur des palplanches, doit permettre d'assurer la stabilité de l'ouvrage dont les fonctions de soutènement, de protection des fondations de l'écluse Est et de point d'amarrage sont essentielles à l'activité du port. Cette opération s'accompagne du lancement des études en vue de la réparation du pont de Colombelles.

Saint-Malo :

Réparations (3,275 millions de francs).
L'opération de réparation urgente du pont des Corsaires a été engagée à la suite de graves dégâts occasionnés par un dysfonctionnement des moteurs. La réparation des portes aval de l'écluse de Naye sera également engagée cette année.


Lorient :

Grosses réparations des quais de Kergroise (5,2 millions de francs).
Des tassements de terrains et des cavités ayant été constatés à l'arrière de ces quais, un programme de restauration a été pris en considération en 1991. La troisième et dernière tranche des travaux a été engagée cette année afin d'assurer la stabilité de ces ouvrages dédiés au trafic agro-alimentaire.

La Rochelle :

Poursuite de l'extension du terminal forestier.
Dans le cadre du programme d'infrastructures et de superstructures visant à accueillir les produits de la filière bois, papiers et pâtes à papiers, la deuxième tranche de travaux d'un montant de 50 millions de francs, concernant les travaux de réalisation d'un front d'accostage et de terre-pleins de stockage, a été engagée avec une participation de 7 millions de francs de l'Etat.

La seconde tranche de l'aménagement d'un port de service dans l'avant-port a également été engagée cette année, pour un montant de 1 million de francs sur les fonds du Trésor. D'autres opérations, telles que la modernisation de l'écluse du bassin à flot, devraient être autorisées en 1998.

Sète :

Poursuite des études concernant l'allongement du quai multivrac et des travaux sur les ouvrages de protection (seconde tranche comportant la réfection de la digue Est).

Nice :

Approfondissement des quais et bassins du Commerce et des Animaux (11,8 millions de francs).
Ces travaux, pris en considération en 1997 et s'inscrivant dans un programme global d'aménagement du port, seront engagés en 1998. Le coût total de cette opération, qui devrait permettre au port de répondre favorablement aux potentialités de développement existant dans les domaines de la croisière et des liaisons de continuité territoriales avec la Corse, est estimé à 23,6 millions de francs, dont 11,8 millions de francs financés sur fonds du Trésor.

Les ports d'intérêt national, où la maîtrise d'ouvrage de l'infrastructure appartient à l'Etat, ont tous fait l'objet d'une concession d'outillage public, généralement à une Chambre de Commerce et d'Industrie.

En règle générale, la participation financière de l'Etat aux travaux d'infrastructures, s'agissant d'investissements d'un coût inférieur à celui des ports autonomes maritimes et mobilisant largement les fonds du FEDER, est de l'ordre d'un tiers du montant de la dépense.

Le complément est constitué par des fonds de concours du concessionnaire de l'outillage public, éventuellement relayés par les collectivités locales intéressées. Pour les travaux de grosses réparations, l'Etat participe généralement à hauteur de 50 %.

Les investissements de superstructure sont entièrement à la charge du concessionnaire de l'outillage public, avec possibilité de subventions des collectivités locales et de participations d'opérateurs privés.


Les opérations qui revêtent un intérêt direct pour le développement économique régional, font souvent l'objet de participations des collectivités locales les concernées, dans le cadre des contrats de plant Etat/Région ou de conventions particulières.

L'Etat a la charge de l'entretien des installations d'infrastructure existantes. Une participation financière du concessionnaire de l'outillage public, qui perçoit par ailleurs les droits de port sur le navire et la marchandise, est généralement demandée pour couvrir, en complément de la part de l'Etat, les dépenses d'entretien. Le cas échéant, s'y ajoutent les participations des collectivités locales concernées.

La dotation budgétaire correspondante est inscrite sur le chapitre 35-34 (hors coûts de personnel affecté à l'entretien). La dotation 1998 a progressé de façon significative de 5,36 millions de francs, pour les mêmes raisons attachées aux impératifs de sécurité des accès nautiques.

Le projet de loi de finances pour 1999 reconduit le niveau de la dotation inscrite en loi de finances initiale pour 1998, soit 43 millions de francs.

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