IV. LES CRÉDITS DESTINÉS À L'OFFRE DE SOINS SONT INSUFFISAMMENT RESTRUCTURANTS

Les crédits destinés à l'adaptation de l'offre de soins, par leur ampleur, ne contribueront pas à donner l'impulsion nécessaire à la restructuration hospitalière. Trois exemples méritent d'être évoqués :

- la régression de plus d'un tiers des crédits de l'aide médicale urgente ;

- la stagnation des crédits de l'ANAES ;

- la dotation insuffisante, au regard des besoins, du fonds d'investissement pour la modernisation des hôpitaux.

A. LES CRÉDITS DESTINÉS AUX " CENTRES 15 " RÉGRESSENT DE PLUS D'UN TIERS

En 1998, les chapitre 47-11 (" Programmes et dispositifs en faveur de la santé des populations ") comprenaient deux articles 61 et 62, respectivement dotés de 16 et 16,5 millions de francs, destinés à financer les dépenses non déconcentrées et déconcentrées répertoriées sous la rubrique " Pathologies, organisation des soins, techniques médicales et secours d'urgence ".

Ces crédits sont transférés, dans le projet de loi de finances pour 1999, dans les articles 71 et 72 du chapitre 47-19 intitulé " Organisation du système de soins ".

Si les crédits de l'article 71 (dépenses non déconcentrées) sont maintenus au niveau qui était le leur l'an dernier (article 61 du chapitre 47-11), les crédits de l'article 72 régressent de 16,5 à 10,5 millions de francs, soit une baisse de 36 %.

Votre commission ne comprend pas les raisons qui motivent une telle baisse, les crédits de l'article 72 étant destinés à financer le fonctionnement et le matériel des services d'aide médicale urgente.

En réponse au rapporteur spécial de l'Assemblée nationale, le ministère a précisé que cette baisse " amènera à reconsidérer le principe d'une subvention forfaitaire à l'ensemble des centres 15, ces crédits devant être redéployés au profit d'actions plus ciblées correspondant aux objectifs prioritaires de la politique de santé publique ".

Autant dire que l'on en sait pas beaucoup plus...

Mandaté par votre commission, votre rapporteur interrogera le ministre sur ce point lors de la discussion des crédits de la santé pour 1999 en séance publique.

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