b) Les résultats des mesures

Ces travaux d'analyse des sols ont été conduits il y a quelques années. Que nous apprennent-ils ? Le constat général est que les teneurs en métaux lourds dépendent bien davantage de la nature de la roche, l'acidité du sol, la dynamique hydraulique, l'abondance de matières organiques que de l'activité humaine. Sur large échelle, les sols sont insensibles à l'activité humaine. Il n'y a guère de différences entre sols agricoles cultivés et sols forestiers non cultivés, à l'exception du cadmium, plus présent dans les sols cultivés. Les sols sont cependant très hétérogènes. Certaines régions présentent des anomalies naturelles marquées. C'est le cas de la bordure nord-nord est du Morvan (Yonne, Côte-d'Or), de la Bourgogne, incontestablement chargées en cadmium. Le plomb est aussi présent dans le Poitou. Le sol de la Guyane est très chargé en mercure.

Les teneurs des sols agricoles français en éléments traces métalliques se présentent comme ci-après :

Teneurs des sols en ETM en mg/kg de terre sèche

Cd

Pb

Cr

Cu

Ni

Zu

Mediane*

0,16

34,1

66,3

12,8

31

80

Moyenne*

0,42

64,8

75

14,9

41,3

149

Maximum

(hors anomalies)

6,29

3.000

691

107

478

3.820

Anomalies naturelles

16

3.000

3.180

100

2.000

3.800

Seuil d'épandage des boues

2

100

150

100

50

300

Source : Courrier de l'environnement de l'INRA - février 2000

* La médiane est souvent considérée comme plus représentative que la moyenne, influencée par quelques valeurs extrêmes

Le plomb et le cadmium dans les sols présentent deux particularités. D'une part, contrairement aux autres métaux, leur présence n'est pas liée à la teneur du sol en fer. D'autre part, ils sont surtout abondants dans les horizons de surface (0 à 20 cm de profondeur) en raison de leur affinité avec les matières organiques.

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