2. Le bilan humain de ce drame doit également intégrer l'impact destructeur sur les familles des victimes

Au drame que constitue pour toute famille la mort ou la blessure lourdement invalidante d'un enfant, s'ajoute souvent dans le cas de l'accident de baignade en piscine privée le poids d'un sentiment de culpabilité spécifique à ce type d'accidents. D'une part, comme dans de nombreux accidents domestiques, les proches de la petite victime éprouvent une forme de culpabilité liée au défaut de surveillance, quand bien même celui-ci n'aurait été qu'infime ou indirect. Mais d'autre part, s'ajoute une souffrance liée à la nature même des piscines, qui évoquent le loisir, la détente, voire le luxe. Ceci est particulièrement vrai quand les propriétaires de la piscine sont des proches, grand-parents ou amis de la famille, qui pensaient offrir des loisirs recherchés à la famille de la victime, et qui par la suite se perçoivent, ou sont perçus par les parents, comme partiellement responsables du drame.

Votre commission considère qu'il convient de ne pas sous-estimer, dans l'appréciation de la gravité de ce phénomène, les conséquences de tels accidents sur la cellule familiale.

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