2. Des inégalités de revenus

Le rapport de l'Observatoire des Zus relève également de fortes disparités de revenus entre les populations résidant en Zus et la France métropolitaine, ainsi que l'indique le tableau suivant :

Revenu fiscal moyen par ménage et par unité de consommation en 2001

Nombre
de ménages fiscaux
en 2001

Taux
de ménages fiscaux
non imposés
(en %)

Revenu fiscal moyen
par ménage
(en euros)

Revenu fiscal moyen
par unité de consommation (en euros)

ZUS (548 traitées)

1.435.988

57

19.005

10.540

Unités urbaines ayant une ZUS (200 UU)

13.036.644

37

29.527

18.135

France métropolitaine

23.336.863

40

28.433

17.184

Source : revenus fiscaux des ménages année 2001 - Insee-DGI.

3. Des inégalités de qualification

Une étude de la Dares 2 ( * ) présente les caractéristiques des salariés embauchés par les entreprises implantées en ZFU. Les données recensées dans le tableau ci-dessous mettent en évidence une forte proportion d'actifs ayant un faible niveau de qualification :

Caractéristiques des salariés embauchés en ZFU

(en pourcentage)

Niveau de formation

2002

2003

2004

Total

Anciennes ZFU

Nouvelles ZFU

Niveau égal ou supérieur à la licence ou école d'ingénieur (niveau II et I de l'éducation nationale)

7,2

8,0

8,9

9,1

8,4

Niveau BTS, IUT ou de fin de 1 er cycle de l'enseignement supérieur (niveau III de l'éducation nationale)

13,5

13,1

14,1

14,6

12,7

Niveau baccalauréat ou brevet de technicien (niveau IV de l'éducation nationale)

16,5

15,8

16,4

15,7

18,6

Niveau BEP ou CAP (niveau V de l'éducation nationale)

30,7

32,7

32,5

32,0

34,1

Niveau sortie de collège ou de premier cycle de second degré (niveau V bis et VI de l'éducation nationale)

32,2

30,5

28,1

28,7

26,2

Source : Dares, février 2006

En 2004, 77 % des salariés embauchés en ZFU avaient un niveau de qualification inférieur ou égal au baccalauréat (ou brevet de technicien) : parmi eux, seulement 16,4 % ont un niveau baccalauréat et 32,5 % sont titulaires d'un BEP ou CAP, les 28,1 % restant n'ayant atteint qu'un niveau de collège ou de premier cycle de second degré.

Cela explique qu'une forte proportion de la population active des ZFU appartienne à la catégorie socioprofessionnelle des ouvriers (49,6 %) ou des employés (32,3 %). Seuls 2,4 % des actifs résidant en ZFU et ouvrant droit à l'exonération de charges sociales sont cadres.

A cet égard, 52,4 % des chefs d'entreprises interrogés lors d'une enquête réalisée à l'initiative de la Délégation interministérielle à la ville (Div) 3 ( * ) , ont indiqué avoir rencontré des difficultés importantes dans le recrutement, principalement du fait du manque de compétences (62,1 % des réponses).

* 2 Hélène Thélot (février 2006), « Premières Informations », Dares, n° 06.2.

* 3 « 90 % des chefs d'entreprises satisfaits de leur implantation en ZFU » - Enquête réalisée à l'initiative de la Délégation interministérielle à la Ville dans dix ZFU auprès de plus de 400 chefs d'entreprises par les cabinets d'étude Demeter et Carniel - décembre 2005.

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