III. PROGRAMME 109 « AIDE À L'ACCÈS AU LOGEMENT »

A. LA BAISSE DE LA CONSOMMATION DES CRÉDITS : ACCROC OU TENDANCE ?

1. La diminution globale de la dotation de l'État aux aides personnelles

Le programme 109 comprend deux actions dont l'exécution a été divergente. Pour l'action « Aides personnelles », qui regroupe plus de 99 % des dotations, la consommation des crédits a été inférieure aux prévisions de la loi de finances initiale pour 2007, soit 4.845 millions d'euros effectivement consommés contre une prévision de 4.933 millions d'euros.

Cette sous-consommation s'inscrit en rupture avec les exercices précédents . En 2006, les consommations de crédits avaient été identiques aux prévisions de la LFI et en 2005, une dotation complémentaire avait été inscrite en loi de finances rectificative.

Les crédits inscrits à l'action « Aides personnelles » représentent la contribution de l'État au FNAL, qui équilibre ses ressources et ses charges.

Depuis les trois derniers exercices, la contribution de l'État est en diminution constante . Cette baisse s'est confirmée en 2007, malgré les mesures de revalorisation des prestations intervenues le 1 er janvier 2007 285 ( * ) et l'abaissement du seuil de non versement des aides de 24 à 15 euros dont votre rapporteur spécial avait été l'initiateur.

Evolution des charges du FNAL et de la contribution de l'État

(en millions d'euros)

2005

2006

2007

Charges du FNAL

10.850

10.749

10.777

Contribution d'équilibre de l'État

5.684

5.107

4.845

Part de l'État

52 %

48 %

45 %

Source : commission des finances

La réduction de la participation de l'État a été compensée par l'augmentation des cotisations employeurs, liée notamment pour 2007 à celle du taux de contribution des employeurs publics (État, collectivités territoriales et leurs établissements publics) fixée, pour cet exercice, à 0,2 % de la masse salariale.

Elle a également été rendue possible par l' affectation au FNAL d'une partie du versement effectué par les SACICAP à l'occasion de la réforme de leur statut, à hauteur de 150 millions d'euros.

Enfin, selon la Cour des comptes, le programme « bénéficie » d'une sous-budgétisation par rapport aux besoins réels , les charges étant reportées d'une année sur l'autre. Ce report était estimé à environ 300 millions d'euros en 2006 et il subsisterait une dette de 137 millions d'euros en fin d'année 2007 due par l'État à l'Acoss. Cette sous-budgétisation dénoncée par la Cour des comptes n'a pas empêché, cependant, une annulation de 76 millions d'euros par la loi de finances rectificative pour 2007.

* 285 Revalorisation des loyers et mensualités plafonds de 2,8 % et du forfait de charge de 1,8 %.

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