b) La nécessité de veiller à ce que ne s'enclenche pas un cercle vicieux entre dégradation de la situation économique et fragilisation du secteur bancaire

Cela étant dit, on conçoit bien que, compte tenu de la gravité exceptionnelle de la récession, et de la fragilité du système bancaire mondial, il n'est pas possible de laisser les économies s'enfoncer, sous peine de risquer de déclencher un cercle vicieux où la dégradation de l'économie réelle fragiliserait les banques, ce qui aggraverait la dégradation de l'économie réelle, ces deux phénomènes se renforçant mutuellement.

C'est en raison de cette situation particulière que le FMI préconise aux Etats de consacrer davantage de moyens à la relance budgétaire.

Si la dégradation rapide de la situation économique se confirmait, et s'il apparaissait qu'un tel cercle vicieux menaçait de s'enclencher, il pourrait donc être nécessaire de prévoir des mesures supplémentaires. Pour être efficaces et d'effet immédiat, celles-ci devraient plutôt consister en des transferts en faveur des personnes à faibles revenus (qui, d'un point de vue macroéconomique, présentent l'intérêt de dépenser la quasi-totalité de leur revenu, d'où un multiplicateur keynésien proche de l'unité). Il faudrait également qu'elles soient suffisamment massives (de l'ordre d'un point de PIB ) pour avoir un impact économique significatif.

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