CHAPITRE VI L'AVENIR DE LA PLANIFICATION

Il semble qu'à défaut d'un renouveau, l'idée d'une réforme de la planification fasse enfin son chemin.

Après avoir montré tout l'intérêt qu'il portait à ce problème en publiant, au printemps 1994, une étude proposant une relance de cet exercice, le Conseil économique et social a réitéré son souhait d'une réforme de la planification, en octobre 1995, dans un avis sur le devenir de la planification française. Voir en annexe "Bilan et perspectives de la planification à la française" le résumé de l'évolution et des réformes de la planification présentées dans cet avis.

Dans sa circulaire sur la réforme de l'État, le Premier ministre a souhaité qu'il soit procédé à une réforme profonde du Commissariat général du Plan afin d'en faire un outil efficace de prospective et d'évaluation des politiques et de la dépense publique.

Les services du Plan qui ont orienté plus particulièrement leurs études récentes sur les questions sociales ont déjà apporté ainsi une base de réflexion au grand débat national sur ce sujet. Mais l'État ne peut continuer à se satisfaire d'expertises, trop statiques ou au champ trop limité alors que parallèlement le secteur privé fait preuve d'un grand dynamisme dans l'expertise et la prévision. Face à cette attente, le ministre a transmis des propositions novatrices incitant notamment au développement de deux outils : d'une part, l'ingénierie de la réforme, qui vise à étudier la faisabilité des décisions envisagées, et, d'autre part, la productivité de la dépense qui utiliserait la procédure d'évaluation.

L'idée d'intelligence économique, concrétisée par un groupe de travail du Plan en 1994, a été relancée par le tout nouveau ministre du "développement économique" qui a décidé, depuis son arrivée à Bercy, de confier cette mission au CGP.

Espérons que 1996, année du cinquantenaire du Plan, sera celle de sa "refondation" tout en conservant ses caractéristiques fondamentales de confrontation entre les idées et les théories et en préservant son esprit d'indépendance, condition nécessaire à l'objectivité de ces travaux.

C'est peut-être dans cet objectif que le ministre a nommé M. Henri Guaino, personnalité au parcours original pour succéder comme commissaire au Plan à M. Jean-Baptiste de Foucauld dont la compétence s'était surtout développée dans l'expertise des problèmes sociaux.

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