B. UNE CROISSANCE PEU DISTRIBUTRICE DE REVENUS

A la prévision de croissance de 2,3 % serait associée une progression du revenu disponible brut des ménages limitée à 1,4 %.

1. Une augmentation appréciable du revenu des ménages en 1995

En 1995 la croissance du PIB s'est établie à 2,1 % et celle du revenu disponible brut des ménages à 2,6 %.

Le revenu des ménages en 1995

Principales composantes du revenu de l'ensemble des ménages

(Variations en %, francs courants, moyenne annuelle)

Source : Comptes de la Nation 1995

Le revenu des ménages a progressé en 1995 de 2,6 % en termes réels.

Le revenu disponible brut des ménages est la différence entre diverses ressources et diverses charges.

Les salaires et traitements contribuent pour un peu plus de 40 % à la formation des revenus bruts des ménages tandis que les prestations sociales en représentent 28 %, l'excédent brut d'exploitation des entreprises individuelles 10,8 % et les revenus nets de la propriété et de l'entreprise 5 %.

Rapport des prestations sociales/salaires et traitements

Pour la première fois depuis 1988, la progression des prestations sociales a été un peu moins rapide que celle des revenus d'activité. Il en résulte que le mouvement lent mais continu de rattrapage des revenus d'activité par les revenus de transfert s'est interrompu et que les revenus de transfert s'élèvent comme en 1994 à 67,1 % des revenus d'activité.

Ce phénomène est cependant intervenu dans le contexte d'une accélération du rythme d'accroissement des prestations sociales -+ 3,7 % en 1995 contre + 2,9 % en 1994- mais celle-ci n'a pas été aussi forte que celle des salaires et traitements. Ceux-ci ont augmenté de 3,9 % en 1995 contre 2,4 % en 1994. En termes réels ils ont ainsi gagné 2 % l'année dernière.

Mais, ce chiffre ne rend pas compte de l'évolution du pouvoir d'achat des salaires et traitements en 1995 puisque les cotisations sociales assises sur ces éléments de revenu ont progressé plus rapidement qu'eux.

Les cotisations sociales des salariés ont augmenté de 5,3 %.

La masse salariale nette s'est ainsi établie à 2.347 milliards de francs, augmentant de 3,6 % en francs courants et de 1,8 % en pouvoir d'achat.

Il faut dans cet ensemble distinguer l'évolution des salaires publics et celle des salaires privés.

Les salaires et traitements publics se sont élevés en 1995 à 776,7 milliards de francs et ont progressé de 4,5 % par rapport à 1994.

Ce total se décompose lui-même en :

- 411,4 milliards de francs payés par les administrations publiques centrales (+ 4,1 %) dont 374,6 milliards de francs payés par l'Etat (+ 4,1 %) ;

- et 186,2 milliards de francs payés par les administrations publiques locales (+ 5,3 %).

Ainsi la progression de la masse des traitements publics a été plus rapide que celle des autres salaires. Ceux-ci n'ont progressé que de 3,7 % entre 1994 et 1995.

Source : Comptes de la Nation

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