C. VERS UNE OUVERTURE DES GRANDES ÉCOLES ?

1. Le rapprochement des universités et des grandes écoles

Par lettre du 21 juillet 1997, le ministre a confié à M. Jacques Attali une mission de réflexion et de propositions sur le rapprochement des universités et des grandes écoles, qui devrait préserver l'originalité des deux structures, ce rapprochement devant concerner la recherche, l'enseignement, les diplômes et la mobilité des enseignants.

Consulté par le Président de votre commission, le 5 novembre 1997, M. Jacques Attali lui a indiqué la liste des personnalités désignées pour engager cette réflexion, le calendrier et les axes de travail de cette mission et s'est proposé d'exposer ses premières orientations devant la commission au début de l'année prochaine, son rapport devant être publié au cours du deuxième trimestre 1998.

2. Une plus grande ouverture des écoles aux diplômés des filières technologiques et aux étudiants étrangers

Dans la perspective d'une revalorisation de la filière technologique, le ministre a souhaité que les grandes écoles s'ouvrent davantage aux bacheliers technologiques.

Il convient de rappeler que la réforme des classes préparatoires aux grandes écoles, initiée à la rentrée 1995 en classe de première année et à la rentrée 1996 en classe de deuxième année, leur assure normalement un débouché en classes préparatoires et un accès aux écoles d'ingénieurs ; il est prévu en outre d'étendre le champ des classes réservées aux titulaires de BTS et de DUT qui préparent le concours à certaines écoles d'ingénieurs.

Le ministre a souhaité devant la commission que le quart des entrants de l'Ecole polytechnique soient issus des filières technologiques, mais cet objectif suppose que les écoles les plus prestigieuses acceptent de recruter des élèves en provenance de ces formations, ce qui n'est pas le cas actuellement.

En cas de résistance de celles-ci à l'ouverture aux bacheliers technologiques, et aussi aux étudiants étrangers il n'a pas exclu un recours éventuel à la loi. Il a dénoncé en particulier l'organisation actuelle des concours d'entrée dans les grandes écoles pour les étrangers qui porte sur des épreuves de français trop difficiles favorisant à l'excès les étudiants francophones, ces épreuves devant, selon lui, être reportées, au cours de la scolarité. Il a par ailleurs indiqué que les étudiants étrangers seraient sans doute disposés à acquitter des droits d'inscription plus élevés dans nos établissements, un enseignement payant étant gage de qualité, et a noté à cet égard la désaffection des étudiants étrangers pour les universités allemandes qui sont gratuites.

Votre commission constate avec satisfaction que certaines des propositions formulées par sa mission d'information sur l'orientation des étudiants des premiers cycles universitaires, et concernant l'orientation des diplômés de la voie technologique, ont été prises en compte par le gouvernement : elle rappelle à cet égard que la mission préconisait une ouverture plus large des CPGE aux bacheliers technologiques (mais aussi des IUT et des STS) selon des quotas qui seraient fixés au niveau académique, un accès plus large des diplômés de la filière technologique aux grandes écoles existantes et aussi la création de grandes écoles spécifiques dans la filière technologique.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page