4. L'effort demandé aux professionnels doit être équitablement réparti

Votre commission désapprouve les déclarations gouvernementales qui laissent entendre que le taux de progression des dépenses hospitalières sera, en 1998, supérieur à celui accordé aux soins de ville. Le succès de la maîtrise des dépenses repose en effet sur l'adhésion des professionnels qui ne peut être rencontrée si ceux-ci ont le sentiment que le même effort n'est pas demandé à tous.

Elle déplore également que 10% des dépenses entrant dans le champ de l'ONDAM ne soient pas encadrées par un mécanisme de régulation et progressent depuis plusieurs années à des taux souvent bien supérieurs à ceux constatés pour la médecine de ville ou l'hospitalisation.

5. A l'avenir, des passerelles devront être reconnues entre les différentes enveloppes d'assurance maladie

Le souci de mieux maîtriser l'évolution des dépenses d'assurance maladie a conduit les pouvoirs publics et l'assurance maladie à décliner en de nombreuses enveloppes opposables les dépenses d'assurance maladie. Votre commission approuve ces dispositions.

Cependant, compte tenu de l'évolution des techniques médicales et de la nécessaire coordination des soins, des mécanismes de passerelle devront être progressivement établis pour que les mécanismes de régulation ne deviennent pas artificiels par rapport aux pratiques et que la segmentation des enveloppes n'entraîne pas les professionnels de santé, chacun pour ce qui les concerne, à tenter d'externaliser leurs coûts par des décisions ou des prescriptions qui ne sont pas nécessairement les plus opportunes pour la santé des patients.

6. La question de la démographie médicale doit être traitée dans les meilleurs délais

Votre commission a approuvé les dispositions des ordonnances dites " Juppé " relatives à une meilleure maîtrise de la démographie médicale, qui ont fonctionné avec succès cette année. Il doit en être de même à l'avenir.

En particulier, les souhaits de reconversion ou de départ anticipé exprimés par certains médecins libéraux doivent pouvoir être satisfaits.

C'est pourquoi votre commission souhaite que, comme il est créé un fonds de modernisation hospitalière, le fonds de modernisation de la médecine libérale qui existe déjà soit abondé en 1998 par une dotation exceptionnelle de l'assurance maladie à hauteur de 300 millions de francs. Cette subvention exceptionnelle pourrait être financée grâce aux économies de gestion que votre commission demandera aux caisses d'assurance maladie de réaliser.

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