D. LA VOIE D'EAU

Le transport par voie d'eau comprend le maritime et le fluvial .

En dépit des façades maritimes françaises et de la longueur de ses fleuves et canaux, ce mode de transport est très loin de jouer le rôle qui pourrait être le sien.

Pourtant ses performances sont remarquables. Il suffit de rappeler, par exemple, qu'un convoi de 4.400 tonnes sur la Seine bénéficie d' une efficacité énergétique de plus de cinq fois supérieure à celle d'un camion sur l'autoroute ; ce dernier, en effet, produit 50,7 Tkm (tonne kilomètre) pour un Kep (kilo équivalent pétrole) consommé contre 275 Tkm pour le convoi fluvial.

Même la comparaison avec le train est à l'avantage du fluvial : un automoteur de 2.000 tonnes autorise un rendement de 175 Tkm pour un Kep contre 128 Tkm par Kep pour un train complet.

Pour s'en tenir à l'exemple de la Seine, le transport fluvial pourrait y être multiplié par 4 ou par 5 . De plus, la réalisation de la liaison Seine-Nord permettrait à la flotte de la Seine de sortir de son bassin.

Dans une telle perspective, la Seine pourrait récupérer une large part des 85 % du trafic du port du Havre qui empruntent actuellement la route.

Pour la liaison Saône-Moselle , sa réalisation devrait permettre de porter 10 à 20 millions de tonnes le trafic annuel de la Moselle.

Votre Rapporteur a accueilli pour une audition M. François BORDRY, Président de Voies Navigables de France (V.N.F.) , ce qui l'a conforté dans l'idée que le développement de la voie d'eau dépend pour beaucoup d'une attitude volontariste à son égard .

Ainsi, le « Plan Rhône » mis en place en 1994 par V.N.F. a permis d'augmenter de plus de 80 % le trafic sur le fleuve.

Dans l'ensemble, depuis 1997, le trafic fluvial s'est accru de 26 %.

Page mise à jour le

Partager cette page