B. MME CATHERINE BRECHIGNAC, PRÉSIDENTE DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (CNRS)

Monseigneur,

Mesdames et Messieurs les Sénateurs et Députés,

Chers Collègues, chers Amis,

Bonjour. Cette année internationale s'inscrit dans la continuité des précédentes. Comme cela a été rappelé, la première a commencé en 1882 pour étudier le climat et le magnétisme aux pôles. Douze pays étaient alors impliqués. Treize campagnes ont eu lieu en Arctique et deux en sub-Antarctique.

Ensuite, cinquante ans plus tard, en 1932, une deuxième année polaire internationale fut consacrée aux questions de météorologie, de magnétisme mais aussi d'ionosphère. En effet, on avait constaté au cours de la Première Guerre mondiale que l'ionosphère brouillait les émissions des radars. On souhaitait donc mieux comprendre ces phénomènes.

La troisième fut lancée non pas cinquante ans mais 25 ans plus tard, en 1957. Ce fut essentiellement l'année de la géophysique, en raison de l'activité particulièrement forte du soleil à cette époque.

Cinquante ans plus tard, 63 pays sont impliqués dans cette nouvelle année polaire. Ceux d'entre vous qui ont assisté ce matin à la cérémonie d'ouverture mondiale de l'API au Palais de la découverte ont pu constater la nécessité pour l'ensemble de ces pays de travailler ensemble.

Les scientifiques travaillent non pas tous les cinquante ans, mais de manière continue. Je désire vous rappeler les propos de Jean-Louis Etienne et Claude Lorius au cours du déjeuner : les scientifiques ont besoin de beaucoup de temps pour établir des données et progresser. L'inscription dans la durée permet d'arriver à notre niveau de connaissances actuel : voilà le message qui doit imprégner cette nouvelle année polaire.

Six thèmes ont été retenus pour 2007-2009 :

• les pôles eux-mêmes ;

• la pertinence et la compréhension des données, qui implique une coopération mondiale ;

• les relations entre les pôles et le reste de la planète ;

• la biodiversité ;

• les observatoires, qui permettent de progresser dans l'accumulation des données ;

• les sciences humaines et sociales, c'est-à-dire la vie des populations dans les régions polaires.

Ce programme nécessite une logistique et une organisation très fortes et l'utilisation d'une technologie de pointe. A l'échelle mondiale, deux organisations se sont réunies pour soutenir cet effort : l'International Council for Science (ICSU) et l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Ensuite, chaque pays met en oeuvre sa propre coordination : en France, il s'agit du Comité de l'année polaire, présidé par Claude Lorius sous l'égide de l'Académie des Sciences, qui nous a toujours soutenus, et de l'institut polaire Paul-Émile Victor (IPEV). A ce propos, je tiens à remercier Gérard Jugie, qui a pris en charge toute la logistique de la coopération sur le territoire français ainsi que les organismes de recherche et les scientifiques que nous devons saluer. C'est grâce à leur travail que notre connaissance du climat s'améliore.

En effet, cette année polaire est marquée par une connotation climatique : les archives du climat sont inscrites dans nos glaces, c'est pourquoi il faut en prendre grand soin.

Je souhaite enfin remercier le Sénat, en particulier le sénateur Gaudin, qui nous accueillent aujourd'hui. L'après-midi sera consacrée aux exposés scientifiques.

Je vous remercie.

Bruno ROUGIER

Merci, Madame la Présidente. Cette année polaire internationale sera une nouvelle et grande occasion d'attirer l'attention du public sur le réchauffement climatique. Il est donc particulièrement intéressant à cet égard d'accueillir Michel Jarraud, Secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale.

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